L’obligation pour chaque université d’identifier une structure ou une personne dédiée à l’égalité femmes-hommes témoigne de la prise de conscience par les pouvoirs publics de la persistance des inégalités entre les sexes dans le monde académique et de la volonté du législateur d’agir. Elle a été l’aboutissement d’un long processus marqué par deux moments importants, la loi dite Fiorasio de juillet 2013, renforcée par loi égalité citoyenneté de janvier 2017.
Si les présidents d’université ont été sensibilisés à cette cause, force est de constater qu’il existe donc encore beaucoup d’incertitudes sur le contenu, le périmètre et les compétences des missions des référents égalité femmes-hommes des universités. Pour autant il n’est pas sûr que ce soit un inconvénient, dans la mesure où au-delà des problématiques de harcèlement notamment sexuel, le cadre dans lequel peut intervenir un ou une référente est assez large : être un relais, tenu à la confidentialité, entre les diverses instances, veiller au climat général de respect de l’autre et promouvoir à sa mesure une culture de l’égalité hommes/femmes.
Si l’égalité de principe femmes/hommes est universellement acceptée, l’égalité réelle reste un combat à mener au quotidien.