
La nature et son espace littéraire dans l'épigramme gréco-latine tardive
Textes réunis et préparés par Florence Garambois et Daniel Vallat.
Collection Antiquité. Mémoires du Centre Jean Palerne. ISBN 978-2-86272-639-7. 35 €
Le renouveau du genre épigrammatique dans la littérature gréco-latine aux IVe-VIe siècles de notre ère s’effectue dans un monde qui connaît et affronte, à tous les niveaux, y compris ceux de l’éducation et de la culture, des mutations profondes, qui précipiteront la fin de l’Antiquité et l’avènement du Haut Moyen Âge. Dans cette dernière période antique, l’épigramme reste un genre littéraire fondamentalement urbain et sophistiqué, malgré les prémisses du déclin de la civilisation urbaine : le but de cet ouvrage est justement d’analyser comment l’épigramme représente un thème qu’on pourrait considérer comme son « négatif » : la nature. Entre héritage d’une tradition millénaire, réappropriation littéraire et innovations dans de nouvelles conditions historiques, se crée une tension qui, loin de tout épanchement romantique, se résout par une instrumentalisation des éléments naturels par l’épigramme.