Étude et conservation de l’architecture de terre de l’ancienne vallée du Nil | Study and conservation of earthen architecture of the ancient Nile valley
Carnet de recherche du projet
Projet de Recherche Collaboratif (PRC) financé par l’ANR
Durée : 2022-2025
Projet coordonné par Thierry Joffroy, CRAterre-AE&CC / ENSAG / UGA
Responsables d'équipe
Luc Gabolde (CFEETK), David Gandreau (CRATerre), Marc Maillot (SFDAS), Séverine Marchi (Orient et Méditerranée), Anita Quilès (IFAO), Bérangère Redon (HiSoMA)
Partenaires du projet
ENSAG, IFAO, Laboratoire Orient & Méditerranée, CRAterre, CFEETK, SFDAS, Laboratoire HiSoMA
Membres du projet
● Ninon Blond, ENS de Lyon, laboratoire EVS, géographe, géomorphologue
● Audrey Carbonelle, chargée de la gestion des données du projet, ENSAG/AE&CC
● Maël Crépy, IFAO, géographe, géomorphologue
● Luc Gabolde, directeur du CFEETK, égyptologue
● David Gandreau, archéologue, architecte, association CRAterre
● Thierry Joffroy, architecte ENSAG/AE&CC, directeur de l’équipe CRAterre
● Nadia Licitra, post-doctorante ENSAG/AE&CC, archéologue, directrice de la mission du Trésor de Chabaka (Karnak, Égypte)
● Marc Maillot, directeur de la SFDAS, archéologue
● Séverine Marchi, laboratoire Orient et Méditerranée, archéologue, directrice de la mission de Dukki Gel (Soudan), membre de la mission archéologique de Tell el-Herr (Égypte), membre de la mission de Taposiris Magna et Plinthine (Égypte)
● Nadine Mounir, assistante scientifique pour l’étude des matériaux au laboratoire d’archéométrie de l’IFAO
● Anita Quilès, directrice du laboratoire d’archéométrie de l’IFAO
● Bérangère Redon, HiSoMA, archéologue, directrice de la mission de Taposiris Magna et Plinthine (Égypte)
● Chamsia Sadozaï, doctorante, laboratoire Archéorient
● Matthieu Vanpeene, architecte, archéologue, CFEETK
Nile’s Earth est un projet soutenu par l’ANR (2021-2024) et porté par l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble (ENSAG), en partenariat avecle laboratoire HiSoMA, le laboratoire Orient & Méditerranée, le CRAterre, l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire (Ifao), le Centre Franco-Égyptien d’Étude des Temples de Karnak (CFEETK) et la Section française de la direction des Antiquités du Soudan (SFDAS).
Depuis la naissance de l’égyptologie au XIXe siècle puis de la soudanologie, l’intérêt des chercheurs a porté essentiellement sur l’architecture en pierre. L’architecture de terre qui lui est pourtant systématiquement associée n’a été que peu étudiée, conservée ou mise en valeur. Mais depuis quelques années, est apparue clairement la nécessité d’une meilleure prise en compte de ces vestiges d’architectures de terre pour une compréhension et des restitutions plus complètes à la fois pour la recherche et pour le grand public.
Le projet Nile’s Earth souhaite rassembler les connaissances sur l’architecture en terre de l’ancienne vallée du Nil. Ce patrimoine millénaire est de plus en plus menacé par les changements climatiques et écologiques Si des efforts de conservation ont déjà été réalisés par plusieurs missions archéologiques, il n’y a eu quasiment pas débat scientifique qui aurait pu conduire à l’adoption d’approches méthodologiques partagées, adaptées et efficaces.
Le projet Nile’s Earth vise donc à combler cette lacune en soulevant et en stimulant un débat au niveau international sur la conservation et la valorisation du patrimoine en terre égyptien et soudanais en impliquant aussi des chercheurs et des conservateurs locaux. Il propose de rassembler des compétences complémentaires pour combler les lacunes avec des investigations plus poussées vers une meilleure connaissance de ces vestiges, de leurs états et conditions de conservation, puis la définition de méthodes et techniques de conservation et de mise en valeur plus adaptées et durables. Pour ce faire, le projet prévoit des activités de terrain organisées en partenariat avec cinq missions archéologiques partenaires en Égypte (Tell el-Herr, Plinthine, Saqqara-nécropole royale de Pepi I, le Trésor de Shabaka-Karnak, et Médamoud) et deux au Soudan (Saï et Kerma-Dukki Gel) et l'organisation d'une conférence internationale à mi-parcours du projet (2023).
L'ambition ultime est de publier une synthèse des résultats scientifiques du projet qui servira de référence dans le domaine. Cette synthèse sera organisée en deux volumes, l'un sur les matériaux et les techniques de construction de l'architecture en terre, et le second sur l'approche méthodologique et les techniques de conservation à long terme de ce patrimoine exceptionnel de la vallée du Nil.
Le laboratoire HiSoMA est l’un des partenaires du projet. L’équipe dirigée par Bérangère Redon sera chargée du travail de documentation (WP2), en coordination avec l’équipe de le laboratoire Orient et Méditerranée (ss dir. Séverine Marchi), et en collaboration avec Nadia Licitra, coordinatrice adjointe du projet, aux côtés de Thierry Joffroy. Le site de Plinthine sera l’un des terrains d’observation pour l’étude des mises en œuvre de l’architecture de briques crues en Égypte, à l’époque pharaonique (Nouvel Empire, TPI et époque saïto-perse), ainsi que durant l’époque hellénistique.
Le laboratoire accueillera, pour réaliser certaines opérations prévues dans le projet, deux nouveaux collaborateurs : un architecte spécialiste de l’architecture de terre, qui interviendra spécifiquement sur le site de Plinthine, et un(e) archéobotaniste chargé(e) des études des restes végétaux employés dans la fabrication des briques crues.