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La nature des cognomina féminins romains
Tombeau de Caecilia Metella sur la via Appia. Cliché T. Nuorluoto

Séance du séminaire NHOMA. Nommer les hommes dans les mondes anciens
- mardi 15 avril 2025 - 17h à 19h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e 
Présentation par Tuomo Nuorluoto (Institutum Romanum Finlandiae)
- affiche (.pdf)

Le cognomen est le dernier élément apparu dans le système anthroponymique romain. Pendant la majeure partie de la période républicaine, il s’agissait essentiellement d’un élément héréditaire réservé aux hommes de l’élite sénatoriale. Toutefois, vers la fin de la République, l’usage des cognomina commence à se répandre dans l’ensemble de la société romaine. Notamment, ces nouveaux cognomina n’étaient généralement pas héréditaires, mais des noms individuels donnés peu après la naissance. Cela a entraîné un processus historique majeur, au cours duquel le système onomastique romain a évolué d’une situation où seuls quelques citoyens possédaient un cognomen à une situation où pratiquement tout le monde en avait un, y compris les femmes romaines. Pour les hommes, cela signifiait que la fonction individualisante du praenomen était remplacée par le cognomen, ce qui a finalement conduit au déclin du praenomen. Les conséquences furent encore plus significatives pour les femmes, car ce n’est qu’avec l’apparition du cognomen que toutes les Romaines ont reçu un nom leur conférant une véritable identité individuelle aux yeux du public. Dans ma présentation, j’aborderai, entre autres, la nature des cognomina féminins (en me concentrant sur les noms latins), la façon dont ils étaient choisis, ainsi que leurs différences par rapport aux cognomina masculins.