Depuis une vingtaine d’années, l’histoire des mobilités a connu un profond renouvellement, notamment grâce à l’usage du concept de réseau appliqué aux sociétés anciennes et prémodernes. Ce cadre d’analyse a permis de dépasser la simple observation des flux de populations pour interroger les logiques sociales, politiques et économiques qui structurent et orientent ces déplacements. Nous proposons donc d'analyser les mécanismes d’attraction et les dispositifs d’accueil mis en place pour séduire, intégrer et fidéliser les individus mobiles. Les communications mettront en lumière non seulement les facteurs contraignants des mobilités (exils, guerres, déplacements forcés), mais aussi les logiques de désirabilité et de séduction institutionnelle, communautaire ou économique qui orientent les choix de destination et façonnent les réseaux sociaux.

Une approche transversale, croisant histoire, archéologie, économie et sociologie, permettra d’explorer les formes d’hospitalité et de régulation de l’altérité à travers un large spectre chrono-culturel, de l’Antiquité à l’époque contemporaine.