Commentaire du Rhésos, tragédie attribuée à Euripide
Caroline Plichon, Grenoble, UGA Éditions, 2022, Lire l'Antiquité.
Commentaire du Rhésos, tragédie attribuée à Euripide
Caroline Plichon, Grenoble, UGA Éditions, 2022, Lire l'Antiquité.
Actes de la quatrième rencontre, Lille, 15-16 septembre 2020
Lyon – Athènes, Société des Amis de la Bibliothèque Salomon Reinach – École française d’Athènes, 2022, Topoi. Suppl. 18
Le volume, supplément de la revue Topoi, rassemble les actes d’un colloque organisé en 2020 par Pierre Schneider et Jean Trinquier sur l’usage de l’ivoire d’éléphant de l’Orient ancien à l’empire portugais.
Texte latin du CCCM 89B, introd., trad., apparats, notes et index par Raffaele Fassetta, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 620.
La première Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux (Vita prima) est sans aucun doute la plus importante, la plus élaborée et la plus belle des biographies anciennes de saint Bernard. Elle a été rédigée, en partie de son vivant, par trois de ses proches – Guillaume de Saint-Thierry, Arnaud de Bonneval et Geoffroy d’Auxerre –, en vue de son procès en canonisation. Outre ses richesses pastorales et spirituelles, elle demeure une source historique fondamentale, car ses trois auteurs faisaient partie de l’entourage de Bernard et ont été témoins de bien des événements qu’ils rapportent. Leurs approches, différentes et complémentaires, donnent une vision riche et nuancée de la complexe personnalité de l’abbé.
Ce volume contient les trois derniers livres de la Vie, entièrement dus à Geoffroy d’Auxerre.
Texte latin de Victoria Zimmerl-Panagl (CSEL 106), introd. par Guy Sabbah, trad. par Guy Sabbah et Jean-François Berthet, notes par Laurent Angliviel de la Beaumelle, Guy Sabbah et Jean-François Berthet, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 630.
L’oraison funèbre de l’empereur Valentinien II (375-392) a été prononcée par Ambroise, évêque de Milan, en juillet/août 392, plus de deux mois après la mort du prince, le 15 mai 392 à Vienne (en Gaule), d’où il se disposait à passer en Italie.
Des raisons politiques, mais surtout des relations personnelles, de respect filial chez l’un, d’affection paternelle chez l’autre, unissaient l’empereur, mort à 21 ans, et son prestigieux aîné. La mort brutale et inattendue de Valentinien avait soulevé la question du « genre de la mort » : assassinat ou suicide ? À cette question, qui aujourd’hui encore n’est pas tranchée, l’évêque se refusa, par prudence politique ou manque de certitude, à répondre, tout en s’efforçant de répliquer à ceux qui l’incriminaient pour cette mort. En tant que témoin le plus proche, le plus directement intéressé, il souhaite éviter de créer la division dans une cérémonie aussi solennelle. Tourmenté par le remords d’avoir tardé à conférer le baptême à Valentinien, il souligne l’importance du baptême de désir, tout en rappelant le sens chrétien de la mort comme étape vers la vie éternelle. Ambroise a ainsi donné à son discours la forme et le ton d’une prière, la Bible – notamment le Cantique des cantiques – prenant progressivement le pas sur la rhétorique classique et la poésie profane.
Texte, introd. et notes par Elias Dietz et Caterina Tarlazzi, trad. par Laurence Mellerin, avec la collab. de Robert Favreau, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 632.
Outre ses Sermons, Isaac, abbé de l’Étoile en Poitou († 1169), est l’auteur de deux lettres-traités portant sur des sujets forts différents, mais qui toutes deux retracent l’ascension de l’âme vers Dieu. Dans la Lettre sur l’âme, promise à une grande postérité car reprise dans un traité largement utilisé au XIIIe siècle, il présente de façon systématique cette progression de l’âme, depuis les réalités corporelles, grâce à ses cinq puissances : sens, imagination, raison, intellect, intelligence. Dans la Lettre sur le canon de la messe, unique témoin cistercien de ce genre littéraire, Isaac déploie une interprétation allégorique et spirituelle très originale de la liturgie eucharistique, liant actions du canon et étapes de la montée de l’âme. Ces brefs textes feront entrer le lecteur dans l’œuvre d’un esprit brillant, bel exemple de la fructueuse rencontre entre la culture du cloître et celle des écoles.
Texte latin du CCCM 89B, introd., trad., apparats, notes et index par Raffaele Fassetta, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 619.
La première Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux (Vita prima) est sans aucun doute la plus importante, la plus élaborée et la plus belle des biographies anciennes de saint Bernard. Elle a été rédigée, en partie de son vivant, par trois de ses proches – Guillaume de Saint-Thierry, Arnaud de Bonneval et Geoffroy d’Auxerre –, en vue de son procès en canonisation. Outre ses richesses pastorales et spirituelles, elle demeure une source historique fondamentale, car ses trois auteurs faisaient partie de l’entourage de Bernard et ont été témoins de bien des événements qu’ils rapportent. Leurs approches, différentes et complémentaires, donnent une vision riche et nuancée de la complexe personnalité de l’abbé.
Ce volume contient les deux premiers livres de la Vie.
Texte latin de Victoria Zimmerl-Panagl (CSEL 106), introd., trad. et notes par Yves-Marie Duval et Benoît Gain, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 629.
Le 17 janvier 395, Théodose Ier (le Grand), seul empereur régnant, meurt subitement à Milan, à l’âge de cinquante ans à peine. Au mois de septembre précédent, à la bataille du Frigidus (la rivière Froide, en Slovénie actuelle), il a triomphé de l’usurpateur Eugène, artisan d’une « réaction païenne ». À cette date, longtemps tenue pour une charnière entre l’Antiquité et le Moyen Âge, le pouvoir impérial n’est pas pleinement assuré, d’autant que Théodose laisse deux fils, âgés seulement de dix-sept et dix ans : Arcadius et Honorius.
Lors des funérailles célébrées quarante jours plus tard, Ambroise de Milan, qui s’était entretenu peu avant avec l’empereur, se montre pleinement conscient de la gravité de la situation politique. Il invite tout d’abord les deux fils, Arcadius et Honorius, à continuer l’œuvre de leur père ; puis, faisant l’éloge des vertus chrétiennes, il prône la clémence et place, dans la bouche de Théodose, les paroles du Psaume 114, développant ensuite l’éloge de l’empereur défunt et concluant sur les retrouvailles célestes.
Cette oraison funèbre présente la particularité de contenir aussi un long développement narratif : la découverte à Jérusalem par Hélène, mère de Constantin, de la Croix et des clous de la Passion, puis leur présence sur le diadème, rappelant aux deux fils leurs devoirs – des recommandations dignes d’un « miroir des princes », dont la postérité se souviendra.
La perception du son dans les sociétés antiques
Sibylle Emerit, Sylvain Perrot et Alexandre Vincent (dir.), Le Caire, Ifao, 2022, BiEtud 180.
Les hommes et les femmes de l’Antiquité entendaient-ils comme nous ? Étaient-ils sensibles à certaines sonorités plutôt qu’à d’autres ? Ces simples questions nous rappellent que les sons et leurs interprétations sont inscrits dans des constructions culturelles, à tel point que la définition même de la cacophonie et de la musique, du bruit et du silence, change en fonction des époques et des contextes. L’historicité de ces notions est au cœur de l’ouvrage qui se propose, pour l’Égypte, l’Orient, les mondes grec et romain antiques, de décrypter les perceptions acoustiques des Anciens en cherchant à comprendre comment les sons, ou leur absence, deviennent signifiants.
Sommaire
Introd., texte critique, trad. et notes par David Phillips, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 626.
Elle est étonnante, et presque entièrement inédite, cette grande œuvre, écrite en syriaque au VIIe siècle par un chrétien originaire d’une région à laquelle le Qatar doit son nom : Dadisho‘ Qatraya. Surnommé « le Voyant », c’est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l’Église syro-orientale, alors en plein essor.
L’ouvrage ici édité est unique : c’est le seul commentaire continu, à l’époque ancienne, de cette collection d’apophtegmes des moines du désert d’Égypte transmise sous le titre de Paradis des Pères, qui est l’un des textes fondateurs du monachisme chrétien. Adoptant le genre du dialogue, Dadisho‘ y répond aux questions de ses frères moines – pas moins de 400 questions dans l’état originel du texte. Héritier des grands maîtres spirituels, tel Évagre le Pontique, chez qui il puise ses sources d’inspiration, il cite bon nombre de passages autrement perdus, notamment de Théodore de Mopsueste.
Ce volume, le premier des trois programmés, comporte l’introduction et la première des deux parties du texte, composée de 108 questions et réponses.