Séminaires de recherche

Séance du séminaire Culture anciennes et temporalités
Espaces et temporalités de la réception
Présentation par Sybille Emerit (CNRS, HiSoMA), Alexandre Vincent (Lyon2, HiSoMA) et Aymeric Henriques (EHESS, Université de Bâle)
- jeudi 17 avril 2025 - de 16h30 à 19h30 - salle Reinach - MOM - entrée par l'Université de Lyon2 - 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- affiche (.pdf)

Sybille Emerit (CNRS, HiSoMA) et Alexandre Vincent (Lyon2, HiSoMA) « Anthropologie du sonore : espace, temps, réception. »

Aymeric Henriques (EHESS, Université de Bâle) « À l’orée de l’éternité. Temporalité(s) et espace(s) des performances musicalesdans les tombes privées du Nouvel Empire. »

Séance du séminaire NHOMA. Nommer les hommes dans les mondes anciens
- mardi 15 avril 2025 - 17h à 19h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e 
Présentation par Tuomo Nuorluoto (Institutum Romanum Finlandiae)
- affiche (.pdf)

Le cognomen est le dernier élément apparu dans le système anthroponymique romain. Pendant la majeure partie de la période républicaine, il s’agissait essentiellement d’un élément héréditaire réservé aux hommes de l’élite sénatoriale. Toutefois, vers la fin de la République, l’usage des cognomina commence à se répandre dans l’ensemble de la société romaine. Notamment, ces nouveaux cognomina n’étaient généralement pas héréditaires, mais des noms individuels donnés peu après la naissance. Cela a entraîné un processus historique majeur, au cours duquel le système onomastique romain a évolué d’une situation où seuls quelques citoyens possédaient un cognomen à une situation où pratiquement tout le monde en avait un, y compris les femmes romaines. Pour les hommes, cela signifiait que la fonction individualisante du praenomen était remplacée par le cognomen, ce qui a finalement conduit au déclin du praenomen. Les conséquences furent encore plus significatives pour les femmes, car ce n’est qu’avec l’apparition du cognomen que toutes les Romaines ont reçu un nom leur conférant une véritable identité individuelle aux yeux du public. Dans ma présentation, j’aborderai, entre autres, la nature des cognomina féminins (en me concentrant sur les noms latins), la façon dont ils étaient choisis, ainsi que leurs différences par rapport aux cognomina masculins.
 

Séance du séminaire Épigraphie grecque et latine
Présentation par Ulrike Ehmig (Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften)
- mardi 8 avril 2025 - de 17h à 19h - salle Reinach - MOM - entrée par l'Université de Lyon2 - 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- lien de connexion ZOOM ( ID Réunion : 994 7102 8201 / code : AKqZ1f)
- programme 2024-2025

Au cours des dernières décennies, une série d’inscriptions latines, qui n’ont pas encore toutes été publiées, ont été trouvées à Mogontiacum (Mayence) dans des contextes divers. Dans le cadre d’une convention avec le service archéologique de Mayence, ces documents font l’objet des études qu’ils méritent et d’une première édition. La séance donnera l’occasion de présenter les nouvelles publications et d’étudier plus en détail une inscription religieuse métrique actuellement sous presse.

Séance du séminaire Espaces, villes et sociétés
Intervention de Beatrice Pestarino
- vendredi 27 mars 2025 - de 11h à 13h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- en visioconférence (pour obtenir le lien zoom écrire à anna.cannavo@mom.fr)
- affiche (.pdf)

Un passage de Plutarque raconte qu'Alexandre le Grand visita Chypre et nomma le jardinier Abdalonymus, descendant des Cinyrades, roi de Paphos (Plut. Mor.340D). Comme cela a été récemment démontré (Amitay, Pestarino 2025), il s'agit d'une légende qui suit un modèle répandu durant la période hellénistique, visant à légitimer la domination des puissances étrangères issues des dynasties des Diadoques (telles que les Ptolémées et les Séleucides) sur les territoires récemment conquis. Il apparaît ainsi clairement qu'il était nécessaire pour les Ptolémées de légitimer leur nouvelle domination sur Paphos aux yeux des Chypriotes. Toutefois, à quel moment cette légende a-t-elle émergé ? En étudiant les inscriptions relatives à l'introduction du nouveau stratège de l'île (Cayla 2018), d'abord probablement établi à Salamine puis à Paphos, ainsi que leur datation, cette recherche tente de déterminer quand Paphos est devenue la capitale du nouveau royaume ptolémaïque et si la légende d'Abdalonymus peut être associée à cet événement.

Séance du séminaire Espaces, villes et sociétés
Intervention de Damien Martinez (CIHAM, Lyon2)
Répondant : Sébastien Gondet (Archéorient, CNRS)
- vendredi 21 mars 2025 - de 15h à 18h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- en visioconférence (pour obtenir le lien zoom écrire à anna.cannavo@mom.fr)
- affiche (.pdf)

L’Arménie conserve un patrimoine architectural des premiers temps chrétiens d’une richesse remarquable. Pourtant, les conditions d’implantation des toutes premières églises restent encore mal connues : dans quel contexte ces lieux de culte ont-ils été fondés ? Quels liens entretenaient-ils avec l’habitat et les structures préexistantes ? La rareté des fouilles dans et aux abords de ces édifices limite encore notre compréhension des contextes et des dynamiques d’implantation matérielle du christianisme arménien. Cette conférence explorera ces questions, notamment à travers une présentation des résultats des recherches conduites sur le site d’Ereruyk (province de Shirak), dont l’étude a révélé des traces d’occupations antérieures et contemporaines à une basilique chrétienne du début du VIe siècle, offrant un nouvel éclairage sur l’ancrage historique et territorial des premières églises arméniennes.

Séance du séminaire NHOMA. Nommer les hommes dans les mondes anciens
- mardi 18 mars 2025 - 17h à 19h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e 
Présentation par Dominique Mulliez (Sorbonne Université)
- affiche (.pdf)

L’édition du corpus des actes d’affranchissement delphiques a permis de dresser le répertoire des 622 noms donnés aux esclaves et d’en proposer une analyse quantitative, dont on rappellera en premier lieu les principales conclusions. Dans cet ensemble, les noms grecs sont largement majoritaires : si beaucoup d’entre eux sont partagés entre libres et non-libres, on observe a contrario que quelques-uns, bien attestés pour des esclaves, ne le sont jamais pour des Delphiens et vice-versa. On s’attachera à montrer, à partir de quelques exemples privilégiés, comment l’onomastique peut donc servir de marqueur social et comment elle permet également de mettre au jour les relations qu’entretenaient parfois entre eux les citoyens et les affranchi(e)s, mais aussi les affranchis entre eux.

Séance du séminaire Épigraphie grecque et latine
Présentation par Denis Genequand (Aventicum, Site et musées romains d’Avenches), Christophe Schmidt Heidenreich (Université de Genève)
- mardi 11 mars 2025 - de 17h à 19h - salle Reinach - MOM - entrée par l'Université de Lyon2 - 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- lien de connexion ZOOM ( ID Réunion : 915 0537 5750 / code : s6Xg4Z)
- programme 2024-2025

Chef-lieu de la cité des Helvètes, puis colonie latine, Aventicum a fait l’objet de recherches depuis le XVIIIe siècle. Le site archéologique et ses abords sont relativement bien connus sur le plan archéologique et des fouilles préventives, menées chaque année, amènent régulièrement leur lot de nouveautés, notamment sur les origines de la ville. Cette communication sera l’occasion de présenter un bilan des connaissances sur la cité, puis d’aborder son important dossier épigraphique, sans cesse enrichi par les découvertes effectuées lors des fouilles, pour l’essentiel de l’instrumentum domesticum (bague, jeton, etc.), mais aussi par des relectures récentes d’inscriptions venues alimenter des débats toujours en cours.

Séance du séminaire Espaces, villes et sociétés
Intervention de Claire Balandier (Avignon Université)
Répondant : Marie-Françoise Boussac (HiSoMA, Université Paris Nanterre)
- vendredi 21 février 2025 - de 15h à 18h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- en visioconférence (pour obtenir le lien zoom écrire à anna.cannavo@mom.fr)
- affiche (.pdf)

À partir des vestiges conservés du site de Nea Paphos et des résultats des fouilles de la Mission archéologique française à Paphos et des autres travaux conduits sur le site, on s’intéressera au processus de développement urbanistique d’une ville devenue le siège du représentant des Ptolémées, puis du Sénat romain.

Séance du séminaire NHOMA. Nommer les hommes dans les mondes anciens
- mardi 18 février 2025 - 17h à 19h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e 
Présentation par Adrien Zirah (Université de Picardie Jules-Verne)

Le Cratyle de Platon a souvent été considéré comme la première grande réflexion occidentale sur le langage. De ce point de vue, il a très souvent fait l’objet de lectures linguistiques ou philosophiques insistant particulièrement, au sein de la section dite « étymologique » du dialogue (391b-437d), sur les théonymes et les mots du langage courant. Or, on trouve en ouverture de cette section étymologique un passage entièrement consacré aux anthroponymes (392b-395e), que les commentateurs ont souvent eu des difficultés à rattacher philosophiquement au reste du dialogue. Notre propos sera donc de mettre en avant la réflexion spécifique sur les anthroponymes que Socrate/Platon mène dans ce dialogue, en suivant deux principales pistes : celle, tout d’abord, du nom d’Hermogène, qui sert de prétexte à l’amorce du dialogue (383a-b), et dont les implications historiques ont été sous-estimées ; celle, ensuite, de la section que je qualifie d’« anthroponymique », dans laquelle Socrate propose une réforme des procédés de dénomination des êtres humains en usage dans les cités grecques. Cette deuxième piste nous amènera au cœur du propos politique de Platon dans le Cratyle, dont les propositions se révèlent étonnamment compatibles avec la société utopique imaginée dans la République.

Séance du séminaire Épigraphie grecque et latine
Présentation par Jean-Baptiste Yon (CNRS, Hisoma)
- mardi 4 février 2025 - de 17h à 19h - salle Reinach - MOM - entrée par l'Université de Lyon2 - 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- lien de connexion ZOOM ( ID Réunion : 978 4053 6324 / code : 98zkFs)
- programme 2024-2025

Les stèles funéraires d’époque romaine de la région du Moyen Euphrate sont bien reconnaissables, grâce à leur décor (aigle, corbeille ou portrait) et à leur formulaire répétitif. Réparties entre quelques sites principaux (Zeugma et Hiérapolis-Membij principalement) et les zones rurales qui les entourent, mais souvent connues hors contexte (commerce des antiquités, collections anciennes), elles ont souvent été confondues dans les publications, entre elles et également avec celles de Palmyre ou d’autres zones voisines. Pourtant, des études plus approfondies ont montré qu’on pouvait affiner la typologie, en s’appuyant sur l’iconographie et l’épigraphie, mais aussi dans une moindre mesure sur l’onomastique. L’objet du séminaire sera donc d’en présenter les grandes catégories, en précisant les critères d’attribution.