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Date
02/07/2019

Cette neuvième rencontre est organisée par Bérangère Redon, Caroline Durand et Julie Marchand du laboratoire et P. Schneider, de l'Université d'Artois. Le cycle des Red Sea Conferences a de longue date montré un intérêt particulier pour l'étude de la connectivité. Cette année elle revient sur la question essentielle des réseaux, en proposant de les aborder dans une perspective spatiale.
- du 2 au 5 juillet 2019 - Lyon
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 Après plusieurs rencontres consacrées à d’autres sujets, la Red Sea Conference IX revient sur la question essentielle de la connectivité et des réseaux, en proposant de les aborder dans une perspective spatiale. Nous partons de l’idée que les réseaux humains et l’espace sont interconnectés et que les liens et contacts ont d'ailleurs souvent des formes spatiales. Inversement, les structures et les dynamiques des réseaux dépendent fréquemment d’un contexte spatial particulier. En d’autres mots, en prenant le thème de l’espace comme point de départ, nous voudrions lancer de nouvelles réflexions et enquêtes sur les réseaux humains qui ont autrefois maillé la région de la mer Rouge, l’ouest de l'Océan Indien et les zones environnantes, de la préhistoire à l'époque contemporaine, dans une perspective transdisciplinaire (archéologie, histoire, géographie, cartographie, anthropologie, ethnographie, sciences naturelles, philologie, etc.).

Durant la Red Sea Conference IX, quatre thèmes principaux seront explorés :
● Iles et insularité
● Les détroits de la mer Rouge et de l’Océan Indien
● Zones dangereuses et les lieux sûrs : la solidité des réseaux en pratique
● Mer, déserts, montagnes : le maintien des connexions dans des environnements discontinus

28/06/2019

Colloque international de Lyon organisé par Pascale Brillet-Dubois et Anne-Sophie Noel, du laboratoire. L'objectif du colloque est de rassembler des variétés d'approches différentes pour examiner la relation entre la poétique d'Euripide et la politique de son temps.
- du 27 au 29 juin 2019 - Lyon
ATTENTION. Changement de salle pour samedi 29 juin. La journée se tiendra à l'ENS de Lyon, amphi Descartes.
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- programme

24/06/2019

Par Charlène Gaydon

Dans le cadre de ma dernière année de master Archives Numériques à l’ENSSIB, j’ai effectué un stage de quatre mois au sein du laboratoire HiSoMA et du Pôle Système d’Information et Réseau (PSIR) de la MOM. Durant ce stage, j’ai participé au traitement du fonds d’archives de la mission archéologique de Kition et Salamine dirigée par Sabine Fourrier.

La mission archéologique avait pour but premier l’exploration de la ville antique de Salamine à la suite de fouilles précédemment effectuées par des archéologues britanniques. Les campagnes de fouilles menées sur ce site, qui se sont interrompues en 1974 avec l’invasion turque, se sont essentiellement concentrées sur le site de la ville du XIe siècle avant au VIIIe siècle après notre ère et ont mis au jour les vestiges de nombreux monuments tels qu’un temple, un sanctuaire ou des remparts. À la suite de l’invasion turque, qui marqua l’arrêt des fouilles de Salamine, la mission reprit en 1976 sur le site de l’ancienne ville de Kition (sous la ville moderne de Larnaca) à l’invitation du Département des Antiquités de Chypre. Ces fouilles ont pour le moment surtout porté sur deux espaces de la ville antique, le site de Bamboula correspondant à la zone portuaire et celui de Pervolia abritant une nécropole. Ces fouilles archéologiques ont généré des documents composant les archives de cette mission. Ceux-ci se composent des données scientifiques issues des fouilles elles-mêmes tels que des carnets de fouilles ou des photographies, mais également de l’intégralité de la documentation relative à l’administration des campagnes de fouilles, aux publications, aux actes de rencontres scientifiques ou de correspondances, aux dossiers d’études, et à un ensemble de documents rassemblés par les protagonistes de la mission. De plus, les fouilles ayant eu lieu entre 1964 et aujourd’hui, malgré quelques interruptions dues aux aléas diplomatiques ou techniques, la documentation est retranscrite sur divers supports allant de la feuille de papier au tapuscrit, des négatifs de photographies aux photographies numériques. Cette variété dans le type de documents d’archives et dans les supports témoigne de la richesse de cette mission, même si elle suscite des difficultés de conservation.

Les archives de la mission font l’objet d’un projet d’archivage en conformité avec les politiques de la "Science Ouverte" dont l’objectif est la diffusion des données de la recherche et des connaissances scientifiques au plus grand nombre. Ce projet d’archivage numérique comporte trois dimensions :
● les archives physiques de la mission, comme toutes celles de la MOM, font l’objet d’un inventaire mis en ligne via le logiciel AtoM.
● un portail de visualisation des données de la recherche développé par le PSIR donne accès aux données de fouilles des sites de Salamine, Kition-Pervolia et Kition- Bamboula au fur et à mesure de leur mise en ligne.
● la modélisation à l’aide de l’ontologie du CIDOC-CRM des données de la recherche et la réalisation de thésaurus qui structurent les données.

Mes missions durant ce stage.
Les missions qui m’ont été confiées se sont inscrites dans ces trois dimensions du projet d’archivage de la mission archéologique :
● réalisation d’une fiche AtoM plus détaillée du fonds puisqu’elle comprend une description présentant les composantes du fonds jusqu’au niveau du dossier.
● utilisation de l’OCR (Optical Character Recognition) sur une partie des fiches objets de la mission archéologique de Kition-Bamboula. L’utilisation de la reconnaissance de caractère sur ces fiches a permis d’extraire un maximum d’informations sur des objets trouvés durant ces fouilles et de les organiser sous la forme d’un tableur Excel.
Une fois ce tableau réalisé, j’ai pu générer des liens entre les divers tableaux de métadonnées, celui des positifs, celui des carnets de fouilles et celui des inventaires. Toutes les archives numériques du fonds ont pour clé de lecture le numéro d’inventaire des objets et c’est à partir de ce numéro que l’on peut relier les tableaux entre eux et ainsi alimenter et permettre les recherches croisées sur le portail de visualisation qui utilise la même clé. Le portail donne accès à l’ensemble des documentations associées à l’objet que l’on recherche (carnet de fouilles, photographies, diapositives, dessins, carnet d’inventaire et fiche objet).
● vérification et correction des informations contenues dans le tableau de métadonnées des carnets de fouilles de Salamine. Ce dernier comportait des erreurs de saisies.
● réalisation d’un thésaurus des termes de la mission archéologique de Kition-Pervolia sur l’outil OpenTheso. Ce thésaurus permet d’aider à la mise au point du modèle CIDOC-CRM de cette partie du fonds en structurant les termes. Ce thésaurus est en français et en anglais et certains termes sont également en grec, en allemand et en espagnol. De plus, il est aligné avec les référentiels Perio.do, Géonames, DataBnF, Wikidata, IDRef et PACTOLS.
● mise au point d’un tableau de métadonnées des photographies d’ambiance des fouilles de Kition-Pervolia (2012 – 2104) en vue d’un dépôt de ces documents sur Zenodo.

Mes missions ont également consisté en la préparation de publications, que ce soit en numérisant des documents tels que les relevés réalisés par Olivier Callot (architecte) du site de Kition-Bamboula pour la future publication papier sur le site et sur le portail, ou en constituant une extraction de l’ensemble des documents numériques relatifs aux sculptures de Salamine en vue d’un article que prépare Marguerite Yon. J’ai également réalisé l’inventaire des estampages relatifs à l’île de Chypre ce qui m'a permis d’identifier ceux qui était abîmés et de faire le point sur le nombre d’estampages liés à cette mission archéologique.
Ce stage riche et diversifié m’a permis d’acquérir un grand nombre de connaissances. Il m’a également offert la possibilité de découvrir la gestion d’un fonds d’archives scientifiques et les politiques de la Science Ouverte.

24/06/2019

Un des objectifs de la délégation au CNRS (2015-2017) de Jérôme Maucourant (maître de conférences-HDR, science économique, Université Jean Monnet), au sein du laboratoire HiSoMA, était la mise en place d’un séminaire régulier, sur une base mensuelle, d’un séminaire interdisciplinaire d’histoire économique.
Cette ambition fut réalisée bien au-delà de ce qui était escompté : la dernière séance de ce séminaire prendra la forme de deux journées d’études en novembre 2019. C’est grâce à l’engagement actif du CIHAM, en la personne de Clément Lenoble (chargé de recherche, CNRS), que ce séminaire a pu être prolongé deux années de plus. Du point de vue financier, il convient de noter que cette action s’inscrit dans un programme de recherche (CRIMEN) financé par la Maison des Sciences de l’Homme de Lyon-Saint-Etienne (MSH-LSE).

Le blog du séminaire, logé dans la plate forme Hypothèses, donne un certain nombre de précisions à ce sujet. Notons simplement, que durant ces années, plusieurs laboratoires ont progressivement soutenu cette action, comme l’IAO (Institut d’Asie orientale), le LARHRA (Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes) et Triangle (Action, discours, pensée politique et économique). Le blog a ainsi permis ce constituer un certain nombre de ressources, textuelles ou audiophoniques.

Il importe de préciser ce qui est en cours d’achèvement ou ce qui, assez directement, en est en lien avec ce cadre de travail et qui n’est pas mentionné dans le blog. Ainsi, quant à ce qui a été publié ou quant à ce qui va l’être cette année, il convient de noter, d’abord, l’article de Jérôme Maucourant, « Transformer la valeur (sociale) en prix (de marché). Sur la résistance du social », p. 351-368, dans Massimo Vallerani dir., Valore delle cose e valore delle persone - Dall’Antichità all’Età moderna, Viella, 2019. Celle publication prolonge une intervention réalisée le 17 janvier 2017 : « En finir avec la « querelle du luxe » ? ».

Ensuite, cette année 2019, Véronique Chankowski, Clément Lenoble et Jérôme Maucourant vont publier un livre collectif intitulé Les infortunes du juste prix. Marchés, justice sociale et bien commun de l’Antiquité à nos jours (préface par Paul Jorion et postface par Jean-Yves Grenier) ; cet ouvrage est consécutif aux deux journées d’étude du séminaire, les mardi 15 décembre 2015 et mardi 21 juin 2016.

Quant aux perspectives, elles sont doubles :

En premier lieu, la possible continuation à partir de 2020 de cette approche « Histoire-Économie », forte des liens tissés depuis quatre ans et de la nature internationale de ceux-ci, à un moment où les liens entre économie et histoire sont de plus en plus discutés : celle-là va-t-elle devenir une province de celle-ci, dans ce mouvement de l’impérialisme de l’économie comme on a pu le nommer fort justement ?

En second lieu, la tenue de deux journées d’études en novembre 2019, où seront invités des chercheurs n’étant pas intervenu durant la période septembre 2015-novembre 2019, un livre important devant réunir les contributions de ces journées ainsi que les précédentes.
Les thèmes discutés seront :
- Épistémologie et méthodologie de la modélisation
- Institutions, développements et crises
- Dette, monnaie et valeur
- Mondialisation : intuition ou concept ?

Le recours au temps long et à des aires chrono-culturelles multiples, depuis l’Antiquité et le Moyen-Âge jusqu’aux temps modernes et contemporains, devrait favoriser la diversité des approches et le décloisonnement des analyses.

Programme des séminaires 2018-2019

SÉANCE EXCEPTIONNELLE
Naples, 1343. Aux orgines médiévales d’un système criminel
Amedeo Feniello, professeur à l’Istituto di Storia dell’Europa Mediterranea
L’un des plus grands spécialistes actuels de l’histoire économique et sociale de Naples à l’époque médiévale.
- vendredi 7 juin 2019 - de 10h30 à 12h30 - salle des colloques - Université Lyon 2 - 18 quai C. Bernard - Lyon 7e
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Économie de marché et capitalisme : concurrence et pouvoir de marché
Jean-Yves Grenier, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales
- jeudi 6 juin 2019 - de 17h à 19h - salle Élise Rivet - MSH LSE - 14 av. Berthelot - Lyon 7e
- affiche (.pdf)

Pratiques comptables au début du IIe millénaire en Mésopotamie : de l’histoire économique à l’histoire sociale
Gregory Chambon, directeur d’études à l’EHESS
- jeudi 9 mai 2019 - de 17h à 19h - salle Élie Rivet - MSH-LSE - 14 av. Berthelot - Lyon 7e
- affiche (.pdf)

Quelle histoire pour l'analyse économique du Proche Orient ?
Abdallah Zouache, économiste IEP Lille
- jeudi 4 avril 2019 - de 17h à 19h - salle Ennat Léger - MSH LSE - 14 av. Berthelot - Lyon 7e
- affiche (.pdf)
Recourir à l'histoire économique est devenu commun pour expliquer les problèmes de développement contemporains du monde arabe. Nous questionnons la méthodologie standard et dominante des historiens économistes  modernes. Nous mettons en évidence un biais culturaliste, dont nous déterminons les contours, lorsqu'il s'agit de traiter du monde arabe. Nous proposons enfin quelques pistes de réflexion autour d'une rencontre non culturaliste entre historiens et économistes travaillant en économie politique du monde arabe.

Histoire de la pensée, modélisation et empirie
Rémy Herrera, économiste, chercheur CNRS, Centre d’Économie de la Sorbonne (CES)
Discutante : Véronique Chankowski, professeure des universités, Université Lyon 2, HiSoMA
- jeudi 14 février 2019 - de 17h à 19h - salle Ennat Léger - MSH-LSE - 14 av. Verthelot - Lyon 7e
- affiche ( pdf)

● "Vivre du sien" versus "produire pour vendre" 
Fabienne Dourson, docteur en sciences économiques et agrégée d’économie et gestion
- jeudi 10 janvier 2019 - de 17h à 19h - salle Élise Rivet - MSH LSH - 14 av. Berthelot - Lyon 7e
- affiche (.pdf)

L’essor de la vénalité des offices : 1467-1604 ; l’avènement d’une nouvelle catégorie d’actif financier
The rise of offices venality in France: 1467-1604; the advent of a new class of financial asset
Bruno Tinel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Un travail de recherche effectué avec Nicolas Pinsard, Université Paris Nord)
- jeudi 13 décembre 2018 - de 17h à 19h - salle Élise Rivet - MSH-LSE - 14 av. Berthelot - Lyon 7e
- affiche (.pdf)

● Les modèles économiques de la valeur et leurs langages du Moyen Âge à nos jours
Bactéries et virus menaçant la croissance du corps économique ou de la performativité des langages théologico-économiques
Giacomo Todeschini, professeur d’Histoire médiévale à l’Université de Trieste
Quelques réflexions sur les ennemis de la valeur
Fabian Muniesa, chercheur au Centre de sociologie de l’innovation de Mines ParisTech
- jeudi 8 novembre 2018 - de 17h à 19h - Salle Ennat Léger - MSH-LSE - 14 avenue Berthelot - Lyon 7e
- affiche (.pdf)

20/06/2019

Remarques sur quelques surnoms dans la correspondance de Cicéron
Sophie Aubert-Baillot, Université de Grenobles- Alpes, HiSoMA
- jeudi 20 juin 2019 - de 17h à 19h - salle 308 - MILC - 35 rue Raulin - Lyon 7e
- affiche (.pdf)
- programme 2018-2019

19/06/2019

Par Jillian Akharraz, doctorant au laboratoire

Le laboratoire HiSoMA, par l’intermédiaire de l’association "Un peu de bon science" (Université Lyon 1) a accueilli deux lycéens pour une semaine d’immersion dans le monde de la recherche scientifique en histoire et archéologie des mondes anciens. Cette association permet de faire découvrir le monde de la recherche, promeut la culture scientifique et encourage les passions pour les sciences. Elle cible en priorité un public jeune et oriente ses missions de manière à promouvoir les dynamiques collectives et les initiatives personnelles. Elle propose plusieurs types d’activités pour s’initier à la recherche comme des stages en laboratoire.
Associée aux écoles doctorales des différents pôles universitaires de Lyon, elle permet aux doctorants qui le souhaitent de participer à cette expérience dans le cadre de leur formation doctorale. A la différence des stages de troisième ou de seconde effectués dans le cadre scolaire et soumis à obligation, les stagiaires sont ici volontaires. En participant à cette semaine de formation, c’est l’occasion pour eux de découvrir le monde de la recherche en se mettant dans la peau d’un-e chercheur-e / doctorant-e !
C’est dans ce cadre que j’ai accueilli pendant une semaine Florian (15 ans) et Flora (16 ans), respectivement en première S et seconde SES au Lycée Ampère de Lyon, inscrits dans le module « archéologie » proposé par l’association.

Le premier jour a été l’occasion de visiter la MOM (les laboratoires, la bibliothèque) et d’en expliquer son fonctionnement. Nous avons ensuite discuté sur la manière de mener une recherche/réflexion sur un sujet historique et/ou une problématique archéologique. Ainsi nous avons fait l’inventaire de tous les types de sources que l’historien et/ou l’archéologue peut mobiliser et sur lesquelles il peut s’appuyer pour avancer une interprétation. De là nous avons isolé trois disciplines importantes pour l’étude des mondes anciens : l’épigraphie, la céramologie et la numismatique.

L’épigraphie

Le thème de l’épigraphie a été abordé par l’étude de plusieurs types d’inscriptions via des estampages. Nous avons observé et listé les différents supports d’écritures, les types de documents, les formes des lettres ainsi que leurs évolutions dans le temps. Après avoir « lu » l’estampage, nous avons essayé d’établir le texte puis de le mettre en forme dans le but d’une publication (usage des signes diacritique d’édition de textes anciens et/ou ruinés). 


La céramologie

La céramologie a été introduite par un atelier de dessin céramique puis par la visite du laboratoire ArAr. Les lycéens ont ainsi pu comprendrel’intérêt de la reconstitution des céramiques et de leur étude pouravancer de manière significative sur la connaissance des pratiques culturelles, sociales et économiques d’une région, d’un site ou d’une communauté.


La numismatique

Enfin nous avons évoqué l’intérêt de la numismatique autour d’un atelier de moulage de pièces antiques (Sesterces – Deniers - Alexandre). Nous avons observé des corpus de monnaies, les différentes unités monétaires du monde romain et grec. Nous avons fait une lecture des légendes des pièces (les titulatures impériales romaines) lorsque l’état de la pièce le permettait (diamètre/usure), ou bien en utilisant le procédé du moulage pour en faciliter la lecture.  


Je remercie chaleureusement les personnes de la MOM et des laboratoires qui m’ont aidées dans la conception du programme de cette semaine, par le prêt de matériel ou par leurs conseils : Richard Bouchon (HiSoMA), Olivier Callot (HiSoMA), Cécile Batigne (ArAr), Alain Bernet (ArAr), Nina Mitamona (MOM), Aurore Béréziat (HiSoMA), Marie-Françoise Boussac (HiSoMA), Véronique Chankowski (HiSoMA), Sylvain Dhennin (HiSoMA).

 

 

18/06/2019

Par Laure Bezard, en mission archives à la MOM

Fernand Courby (1878-1932) était un archéologue et helléniste, membre de l’École française d’Athènes puis professeur à la faculté des Lettres de Lyon. Il a participé aux fouilles archéologiques de Délos et de Delphes.
Le laboratoire HiSoMA, anciennement Institut Courby, possède des archives concernant ce grand savant helléniste. Ces archives sont constituées d’un carnet de condoléances, de documents relatant la carrière de F. Courby, d’aquarelles réalisées de sa main. Le nom de Fernand Courby a été donné par la suite à l'Institut d'épigraphie grecque fondé par son successeur J. Pouilloux, en 1959, comme en témoigne le livre d'or de l'Institut ouvert à cette date.

Le carnet de condoléances a été offert par Mme Courby à l'occasion de la création de l'Institut, suite à la demande de J. Pouilloux, en décembre 1983. Il reprend un certain nombre de lettres adressées à Mme Courby au moment du décès de son mari. On peut voir dans ces écrits que Fernand Courby était un professeur très apprécié de ses élèves, un savant à qui l’on doit de nombreux travaux très éclairants sur les fouilles de Délos et de Delphes ainsi qu’un homme loyal et généreux. Voici un extrait d’une lettre de D. Ehrhard à Mme Courby qui décrit les qualités de cet homme exceptionnel : « Il était à mes yeux la franchise et la loyauté même, une conscience droite, inflexible quand il s’agissait du devoir, tourmentée de scrupules en présence d’un cas douteux, mais ne s’égarait jamais et finissait toujours par se rallier d’instinct aux solutions justes. Il avait le sens inné de l’équité. »

Le laboratoire possède également de magnifiques aquarelles réalisées par Fernand Courby lui-même qui lui servaient de support de cours. Ces aquarelles reprennent des sujets liés à la Grèce antique et représentent des reliefs funéraires, des costumes, des draperies, des sculptures, des vases, des temples et des figurines en terre cuite. Elles montrent l’excellent coup de crayon de leur auteur. On trouve aussi dans ces archives des croquis humoristiques. Parmi ces archives se trouve la genèse de l’Institut Courby, ancêtre du laboratoire HiSoMA.
Dans l'esprit de son fondateur et dans la ligne de Fernand Courby lui-même, cet institut avait vocation à se consacrer essentiellement aux études de philologie, littérature, histoire et civilisation de la Grèce antique et de la Méditerranée orientale et qu’il mettait à la disposition des chercheurs une bibliothèque spécialisée, organisait des cours, des séminaires, et des publications sous la direction des professeurs de philologie, épigraphie et littérature grecques de la Faculté des Lettres. Il est également fait allusion aux missions de terrain phares de l’Institut tels que la mission archéologique de Salamine de Chypre ou le projet de corpus des Inscriptions Grecques et Latines de Syrie (IGLS), ce qui est très précieux d’un point de vue archivistique. Par ailleurs, on en apprend davantage sur les statuts de l’Institut à ses débuts, son organisation, son personnel et ses rapports avec l’université.

De plus, l’Institut possède un livre d’or qui raconte l’histoire du laboratoire : on y trouve des invitations, des photos, des signatures, des articles de presse, des faire-part de naissance ou de mariage des chercheurs y travaillant, des avis de soutenance de thèse, des signatures lors des arbres de Noël organisés par l’Institut et des dédicaces. Ce livre d’or retrace l’histoire de l’Institut de 1963 à 1997.

L’ensemble de ces archives constitue une véritable mine d’or pour l’archiviste. En effet, le cahier de condoléances dresse un portrait très vivant de ce grand homme ; les aquarelles montrent le talent de dessinateur de Fernand Courby et sont un témoignage non seulement de la manière dont s’organisaient les professeurs pour illustrer leurs cours à une époque où l’informatique n’existait pas mais aussi du caractère indispensable du dessin dans une carrière d’archéologue. La genèse de l’Institut Courby permet, d’un point de vue administratif, de comprendre et de connaître les étapes nécessaires à la création d’un institut dans les années 60. Pour finir, le livre d’or contient un grand nombre d’anecdotes : la photo de mariage entre Marguerite Calvet et Bernard Yon, les signatures des enfants des chercheurs lors des arbres de Noël ainsi que le menu du buffet rustique donné au pavillon du parc. Ce livre d’or donne également de nombreuses informations sur la vie de l’institut : les personnalités qui y sont passées, les prix et distinctions obtenus par ses membres ainsi que l’avis de ces derniers sur les différentes soutenances de thèse qui se sont déroulées à l’institut. Ces archives ont une valeur historique et patrimoniale inestimable car elles permettent de mieux comprendre comment fonctionnait un institut de recherche entre les années 1960 et 2000 tant du point de vue administratif que du point de vue scientifique voire même du point de vue personnel.

Pour consulter ces archives, il est nécessaire de passer par le directeur du laboratoire HiSoMA, Stéphane Gioanni ainsi que par l’assistante de direction et de communication Aurore Béréziat. Ces archives sont consultables uniquement sur place et en présence d’Aurore Béréziat. Cependant, sur le site Saint Mémoire, vous trouverez des photos de Fernand Courby et certains documents d’archives tels que le discours de Charles Picard et la notice de l'Association des anciens élèves de la Faculté des Lettres dans son 31e bulletin au moment du décès de Fernand Courby, une brève bibliographie, l’attestation de médaille de l'Institut de France décernée à Fernand Courby le 24 février 1926, la nomination de Fernand Courby comme officier d’Académie le 13 juillet 1910, l’attestation d’attribution de sa médaille militaire grecque le 19 décembre 1918, l’attestation de ses états de service militaire le 7 octobre 1932 et un laisser-passer délivré à Fernand Courby avec visa pour Constantinople et Smyrne le 25 octobre 1905.

Légendes images : Fernand Courby, croquis, Hecatompedon primitif (1ère moitié VIème siècle), Coré, figure mi-corps (collection privée).

 

13/06/2019

Τόπος (locus) comme expression de l’autorité dans l’Église.
Quelques réflexions en marge d’un livre récent sur les ministères ecclésiaux aux trois premiers siècles.
Agnès Bastit, Université de Lorraine, Écritures
- jeudi 13 juin 2019 - de 14h30 à 16h30 - Sources Chrétiennes - 22 rue Sala - Lyon 2e
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- programme 2018-2019

07/06/2019

Regards sur... Peter Brown
Marie-Céline Isaïa, MCF HDR, Université de Lyon - CIHAM
- vendredi 7 juin 2019 - de 13h à 14h
- affiche (.pdf)
- programme 2018-2019

07/06/2019

SÉANCE EXCEPTIONNELLE
Naples, 1343. Aux orgines médiévales d’un système criminel
Amedeo Feniello, professeur à l’Istituto di Storia dell’Europa Mediterranea
L’un des plus grands spécialistes actuels de l’histoire économique et sociale de Naples à l’époque médiévale.
- vendredi 7 juin 2019 - de 10h30 à 12h30 - salle des colloques - Université Lyon 2 - 18 quai C. Bernard - Lyon 7e
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