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Publications

La nécropole hellénistique de Plinthine

Marie-Françoise Boussac, Olivier Callot, Patrice Georges-Zimmermann (éd.), Le Caire, IFAO, 2023, FIFAO 90.

La nécropole hellénistique de Plinthine, située à environ 800 m à l’ouest de l’établissement urbain de Kôm el Nogous/Plinthine, aux marges occidentales de la chôra alexandrine, a été aménagée sur et dans la ride de calcarénite ou ténia qui sépare la Méditerranée du lac Mariout. Elle a été célébrée depuis les premières fouilles par Achille Adriani en 1937, suivies de diverses interventions non publiées, comme une version miniature des grandes nécropoles alexandrines, mais elle n’avait pas fait l’objet d’une étude globale alliant analyse architecturale et enquête sur les pratiques funéraires. La politique suivie par la mission (MFTMP) – relevé architectural systématique d’une nécropole trop souvent analysée à travers le prisme de quelques hypogées, accent mis sur le phasage, études anthropologiques – a permis de donner une vision plus globale de la nécropole de Plinthine que celle fournie par les études antérieures : les morts ne sont plus absents et la nécropole retrouve une histoire parallèle à celle de la bourgade hellénistique de Plinthine.

Voir sur le site de l’éditeur.

La correspondance privée dans la Méditerranée antique

Madalina Dana (éd.), Bordeaux, Ausonius, 2023, Scripta antiqua 168.

Les lettres privées, inscrites sur des supports très variés comme le papyrus, les tessons de céramique, les tablettes en bois ou en terre crue ou bien le plomb, échangées entre de parfaits inconnus de l’histoire, représentent une source originale et insuffisamment exploitée pour l’histoire économique, sociale et culturelle de l’Antiquité. Les territoires concernés par les échanges épistolaires sont très vastes, allant de l’Orient mésopotamien, assyrien et perse jusqu’à l’Occident romain en passant par l’espace égéen, sur des centaines voire des milliers d’années, montrant ainsi l’évolution des pratiques et l’ampleur des transferts culturels.

Voir sur le site de l'éditeur

Apollonia d’Illyrie. 2, La céramique romaine

Marie-Hélène Barrière, Athènes – Paris – Tirana – Rome, École française d’Athènes – Ministère des Affaires étrangères – Institut Archéologique de Tirana – École française de Rome, 2022, Recherches archéologiques franco-albanaises 4.

Présentation et sommaire

Le culte des divinités féminines en Gaule Belgique et dans les Germanies sous le Haut Empire Romain

Audrey Ferlut, Bordeaux, Ausonius, 2022, Scripta antiqua 162.

Étudier les cultes dans l'Antiquité, c'est interroger les interactions entre les dieux et les hommes. Cependant, il s'agit d'aller au-delà de la simple description ou du simple récit mythologique pour comprendre leur complexité. Cet ouvrage propose de s’intéresser aux déesses de Gaule Belgique et des Germanies au Haut-Empire et de reconstituer le schéma qui sous-tend les cultes à travers une approche pluridimensionnelle : une étude des déesses, de leurs origines et de leurs transformations d’abord ; une analyse des rites et des formes de culte ensuite ; une approche chronologique, géographique et sociologique enfin pour identifier les grandes césures, les particularités provinciales et les attentes des dédicants.

Indecenter

La visite apostolique de Nicolò Mascardi dans le diocèse d’Ajaccio en 1587

Marie Viallon et Christian Nicolas, Lyon, LARHRA, 2023, Chrétiens et Sociétés. Documents et mémoires 45, 2 vol.

Présentation

Ars et commentarius

La grammaire dans le commentaire de Servius à Virgile

Éd. par Alessandro Garcea et Daniel Vallat, Turnhout, Brepols, 2023, Corpus Christianorum. Lingua Patrum 14.

La grammaire présente dans le commentaire de Servius à Virgile reste encore peu connue. Mélangées à de nombreuses notes de toutes sortes, les scolies grammaticales constituent des remarques ad locum et forment un discours fragmenté et nécessairement partiel. Les seize contributions du présent volume mettent en valeur ce contenu grammatical en s'intéressant à la portée pédagogique, artigraphique et philologique de l'ars commentarii de Servius.

Tables des matières

Poétique(s) des commentaires antiques

Actes du colloque international (Université Charles de Gaulle-Lille 3, 17-19 novembre 2016)

Éd. par Séverine Clément-Tarantino, Jean-Christophe Jolivet et Daniel Vallat, Louvain, Peeters, 2023, Latomus 364.

Les commentaires des textes poétiques sont dans l'Antiquité l'un des fondements de la technè grammatikè depuis la période hellénistique et leur usage s'est prolongé jusque dans l'Empire byzantin pour le monde grec, et en Occident au-delà de la chute de l'Empire romain. Ils ont été les promoteurs d'une transdisciplinarité avant l'heure ; l'explication du texte proprement dite était l'occasion d'aborder toute sorte de savoirs : grammaire, rhétorique, mythologie, histoire, droit, religion, etc.
Parmi ces savoirs, le présent volume s'intéresse aux différentes formes de poétique dans les commentaires antiques, grecs et latins. Les 17 contributions qu'il réunit expliquent comment, selon leurs schémas de pensée, les commentateurs ont compris et mis en valeur l'art poétique de leurs auteurs « scolaires » et comment la pratique et la lecture des poèmes antiques leur permettaient de décrypter les phénomènes d'écriture et les intentions du poète. Ainsi, l'exégèse constituait en soi une réception du texte dans les milieux « professionnels » de l'éducation antique et elle mobilisait, selon les besoins, les composants et outils stylistiques, narratologiques ou rhétoriques: on peut ainsi envisager le commentaire comme l'illustration de méthodes d'analyse littéraire, mais aussi comme le lieu de leur élaboration ou de leur transformation sous l'impulsion de grammatici à la recherche de la spécificité poétique, autant que de l'efficacité pédagogique.

Table des matières

Irénée de Lyon, théologien de l'unité

Études réunies par Guillaume Bady et Marie Chaieb, Paris, Beauchesne, 2023, Théologie historique 132.

C'est avec une rare acuité qu'Irénée, ce Grec d'Asie Mineure devenu le deuxième évêque de Lyon en 177, pose la question de l'unité. Elle guide son action de pasteur engagé auprès des chrétiens alors martyrs et en butte aux dérives gnostiques, et sous-tend ses deux œuvres maîtresses, la Démonstration de la prédication apostolique et le traité Contre les hérésies.
Fidèle à sa conception de l'homme fondée sur la liberté,  la croissance et la maturation, cet Oriental passé en Occident ne conçoit pas l'unité comme un résultat à atteindre, mais comme un état d'esprit, une méthode, une dynamique.
C'est l'actualité de cette vision qu'éclairent, commentent et discutent ici vingt-quatre théologiens, exégètes, philologues, historiens. De confession catholique, orthodoxe, protestante ou sans affiliation, chacun témoigne à sa façon de l'intérêt suscité par ce Père de l'Église à travers le monde et à travers les siècles.
Cet ouvrage rassemble leurs contributions à deux grandes rencontres scientifiques : la journée d'étude « Ireneo di Lione, teologo dell'unità » le 21 mars 2019 à l'Université grégorienne de Rome et le colloque scientifique international "Irénée ou l'unité en question" à l'Université catholique de Lyon, en collaboration avec les Sources Chrétiennes / HiSoMA (avec le soutien de la Fondation Saint-Irénée), les 8-10 octobre 2020. Il récapitule ainsi le plus pertinent du savoir et de la recherche en ce domaine.

Table des matières

Histoire culturelle des éditions latines des tragédies de Sénèque

Pascale Paré-Rey, Paris, Classiques Garnier, 2023, Histoire culturelle 20.

On étudie les éditions latines des tragédies de « Sénèque », de 1478 à 1878, afin de cerner l’élaboration des questions critiques, l’évolution de la présentation du texte dramatique, et le lien entre ces deux histoires. Une analyse des éditions précède une présentation synthétique des thématiques.

Présentation

Dadisho‘ Qatraya, Commentaire sur le Paradis des Pères, tome II

Deuxième partie, questions 1-178

Texte critique, trad. et notes par David Phillips, Paris, Le Cerf, 2023, Sources Chrétiennes 627.

Elle est étonnante, et presque entièrement inédite, cette grande œuvre, écrite en syriaque au VIIe siècle par un chrétien originaire d’une région à laquelle le Qatar doit son nom : Dadisho‘ Qatraya. Surnommé « le Voyant », c’est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l’Église syro-orientale, alors en plein essor.
L’ouvrage ici édité est unique : c’est le seul commentaire continu, à l’époque ancienne, de cette collection d’apophtegmes des moines du désert d’Égypte transmise sous le titre de Paradis des Pères, qui est l’un des textes fondateurs du monachisme chrétien. Adoptant le genre du dialogue, Dadisho‘ y répond aux questions de ses frères moines – pas moins de 400 questions dans l’état originel du texte. Héritier des grands maîtres spirituels, tel Évagre le Pontique, chez qui il puise ses sources d’inspiration, il cite bon nombre de passages autrement perdus, notamment de Théodore de Mopsueste.

Présentation