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Publications

Guillaume de Saint-Thierry, Arnaud de Bonneval, Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux, Vita Prima. Tome 1 (Livres I-II)

Texte latin du CCCM 89B, introd., trad., apparats, notes et index par Raffaele Fassetta, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 619.

La première Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux (Vita prima) est sans aucun doute la plus importante, la plus élaborée et la plus belle des biographies anciennes de saint Bernard. Elle a été rédigée, en partie de son vivant, par trois de ses proches – Guillaume de Saint-Thierry, Arnaud de Bonneval et Geoffroy d’Auxerre –, en vue de son procès en canonisation. Outre ses richesses pastorales et spirituelles, elle demeure une source historique fondamentale, car ses trois auteurs faisaient partie de l’entourage de Bernard et ont été témoins de bien des événements qu’ils rapportent. Leurs approches, différentes et complémentaires, donnent une vision riche et nuancée de la complexe personnalité de l’abbé.
Ce volume contient les deux premiers livres de la Vie.

Présentation

Isaac de l’Étoile, Lettre sur l’âme. Lettre sur le canon de la messe

Texte, introd. et notes par Elias Dietz et Caterina Tarlazzi, trad. par Laurence Mellerin, avec la collab. de Robert Favreau, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 632.

Outre ses Sermons, Isaac, abbé de l’Étoile en Poitou († 1169), est l’auteur de deux lettres-traités portant sur des sujets forts différents, mais qui toutes deux retracent l’ascension de l’âme vers Dieu. Dans la Lettre sur l’âme, promise à une grande postérité car reprise dans un traité largement utilisé au XIIIe siècle, il présente de façon systématique cette progression de l’âme, depuis les réalités corporelles, grâce à ses cinq puissances : sens, imagination, raison, intellect, intelligence. Dans la Lettre sur le canon de la messe, unique témoin cistercien de ce genre littéraire, Isaac déploie une interprétation allégorique et spirituelle très originale de la liturgie eucharistique, liant actions du canon et étapes de la montée de l’âme. Ces brefs textes feront entrer le lecteur dans l’œuvre d’un esprit brillant, bel exemple de la fructueuse rencontre entre la culture du cloître et celle des écoles.

Présentation

Ambroise de Milan, Sur la mort de Valentinien II

Texte latin de Victoria Zimmerl-Panagl (CSEL 106), introd. par Guy Sabbah, trad. par Guy Sabbah et Jean-François Berthet, notes par Laurent Angliviel de la  Beaumelle, Guy Sabbah et Jean-François Berthet, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 630.

L’oraison funèbre de l’empereur Valentinien II (375-392) a été prononcée par Ambroise, évêque de Milan, en juillet/août 392, plus de deux mois après la mort du prince, le 15 mai 392 à Vienne (en Gaule), d’où il se disposait à passer en Italie.
Des raisons politiques, mais surtout des relations personnelles, de respect filial chez l’un, d’affection paternelle chez l’autre, unissaient l’empereur, mort à 21 ans, et son prestigieux aîné. La mort brutale et inattendue de Valentinien avait soulevé la question du « genre de la mort » : assassinat ou suicide ? À cette question, qui aujourd’hui encore n’est pas tranchée, l’évêque se refusa, par prudence politique ou manque de certitude, à répondre, tout en s’efforçant de répliquer à ceux qui l’incriminaient pour cette mort. En tant que témoin le plus proche, le plus directement intéressé, il souhaite éviter de créer la division dans une cérémonie aussi solennelle. Tourmenté par le remords d’avoir tardé à conférer le baptême à Valentinien, il souligne l’importance du baptême de désir, tout en rappelant le sens chrétien de la mort comme étape vers la vie éternelle. Ambroise a ainsi donné à son discours la forme et le ton d’une prière, la Bible – notamment le Cantique des cantiques – prenant progressivement le pas sur la rhétorique classique et la poésie profane.

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Ambroise de Milan, Sur la mort de Theéodose

Texte latin de Victoria Zimmerl-Panagl (CSEL 106), introd., trad. et notes par Yves-Marie Duval et Benoît Gain, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 629.

Le 17 janvier 395, Théodose Ier (le Grand), seul empereur régnant, meurt subitement à Milan, à l’âge de cinquante ans à peine. Au mois de septembre précédent, à la bataille du Frigidus (la rivière Froide, en Slovénie actuelle), il a triomphé de l’usurpateur Eugène, artisan d’une « réaction païenne ». À cette date, longtemps tenue pour une charnière entre l’Antiquité et le Moyen Âge, le pouvoir impérial n’est pas pleinement assuré, d’autant que Théodose laisse deux fils, âgés seulement de dix-sept et dix ans : Arcadius et Honorius.
Lors des funérailles célébrées quarante jours plus tard, Ambroise de Milan, qui s’était entretenu peu avant avec l’empereur, se montre pleinement conscient de la gravité de la situation politique. Il invite tout d’abord les deux fils, Arcadius et Honorius, à continuer l’œuvre de leur père ; puis, faisant l’éloge des vertus chrétiennes, il prône la clémence et place, dans la bouche de Théodose, les paroles du Psaume 114, développant ensuite l’éloge de l’empereur défunt et concluant sur les retrouvailles célestes.
Cette oraison funèbre présente la particularité de contenir aussi un long développement narratif : la découverte à Jérusalem par Hélène, mère de Constantin, de la Croix et des clous de la Passion, puis leur présence sur le diadème, rappelant aux deux fils leurs devoirs – des recommandations dignes d’un « miroir des princes », dont la postérité se souviendra.

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Étudier les humanités aujourd'hui

Nouveaux enjeux, nouvelles méthodes
Casanova-Robin Hélène, Bénédicte Delignon, Gourinat Jean-Baptiste, Romain Loriol, Marculescu Smaranda, Gilles van Heems (dir.)
Les textes ici réunis, issus du congrès du GIS « Humanités, sources et langues de la Méditerranée et de l’Europe » tenu à Lyon en décembre 2018, offrent un riche éventail de la diversité des champs explorés dans le domaine des « sciences de l’Antiquité » et du renouvellement des méthodes choisies.

De la cacophonie à la musique
Dadisho‘ Qatraya

Introd., texte critique, trad. et notes par David Phillips, Paris, Le Cerf, 2022, Sources Chrétiennes 626.
Elle est étonnante, et presque entièrement inédite, cette grande œuvre, écrite en syriaque au VIIe siècle par un chrétien originaire d’une région à laquelle le Qatar doit son nom : Dadisho‘ Qatraya. Surnommé « le Voyant », c’est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l’Église syro-orientale, alors en plein essor.
L’ouvrage ici édité est unique : c’est le seul commentaire continu, à l’époque ancienne, de cette collection d’apophtegmes des moines du désert d’Égypte transmise sous le titre de Paradis des Pères, qui est l’un des textes fondateurs du monachisme chrétien. Adoptant le genre du dialogue, Dadisho‘ y répond aux questions de ses frères moines – pas moins de 400 questions dans l’état originel du texte. Héritier des grands maîtres spirituels, tel Évagre le Pontique, chez qui il puise ses sources d’inspiration, il cite bon nombre de passages autrement perdus, notamment de Théodore de Mopsueste.
Ce volume, le premier des trois programmés, comporte l’introduction et la première des deux parties du texte, composée de 108 questions et réponses.

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Networked spaces

The spatiality of networks in the Red Sea and Western Indian Ocean
Caroline Durand, Julie Marchand, Bérangère Redon, Pierre Schneider (dir.), Lyon, MOM Éditions, 2022, Archéologie(s)  8.
Les 34 articles publiés dans ce volume forment les actes de la 9e édition de la « Red Sea Conference ». Son thème central était la « spatialité des réseaux en mer Rouge », mais aussi dans l’océan Indien occidental. Grâce à tous les participants, qu’ils aient exploité de nouvelles données ou réexaminé des documents connus de longue date, ce colloque a donné lieu à des débats animés, témoignant que l’Erythra Thalassa demeure une source d’information inépuisable.
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Stylistique et poétique de l’épigramme latine

Nouvelles études
Daniel Vallat et Florence Garambois-Vasquez (dir.), Lyon, MOM Éditions, 2022, Littérature & Linguistique.
L'épigramme est le genre littéraire le plus bref et le plus productif qu’ait connu l’Antiquité romaine. Les études de ce volume proposent des analyses nouvelles sur la stylistique et la poétique de l’épigramme : aspects métriques, outils rhétoriques, de la figure de style aux manipulations syntaxiques, jeux intertextuels et enjeux métapoétiques. Les divers aspects des techniques propres à ce genre poétique, abordés ici, sont aussi au service de l’exercice périlleux de la traduction, plus ardu encore, du point de vue stylistique en tout cas, dans le genre épigrammatique, que dans tous les autres.
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Mefkat et la déesse Hathor

Topographie et religion dans la IIIe province de Basse Égypte
Sylvain Dhennin, Le Caire, Ifao, 2022, MIFAO 146.
Depuis les travaux de Jean Yoyotte dans les années 1980, il était apparu qu’une reprise du dossier de Mefkat, ville du delta occidental, était nécessaire, qui inclurait notamment une nouvelle édition du Rituel de Mefky (bloc Caire Musée égyptien JE 45936). Les informations portées par ce fragment de naos permettent de revenir sur la géographie locale et les lieux mis à contribution dans le Rituel, mais aussi de préciser différents aspects de la théologie de Mefkat...
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