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Date
21/03/2023

Onomastique lydienne et la situation ethnolinguistique en Anatolie occidentale autour de 800-300 av. J.-C.
- mardi 21 mars - 17h à 19h
- salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
Présentation par Rostyslav Oreshko, CNRS/UMR 8761 Orient et Méditerranée
- affiche (.pdf)
- programme

Vous pourrez exceptionnellement suivre cette séance aussi à distance sur Zoom :
Lien : https://cnrs.zoom.us/j/93421722598?pwd=K0ptbVE0OGxIeGtzZlhnNGkzK1RLUT09
ID de réunion : 934 2172 2598
Code : 8Cz777

Pour les Grecs de l’époque archaïque et classique, les Lydiens étaient un peuple à la fois proche et étranger. Des produits luxueux originaires de ce territoire et la musique lydienne étaient bien connus et fort appréciés en Grèce ; le roi Crésus consacrait des offrandes à Delphes et accueillit Solon à Sardes ; les coutumes lydiennes étaient, selon Hérodote, similaires en tout à celles des Grecs, à quelques détails excentriques près. Malgré cela, les Lydiens restaient pour les Grecs toujours des « barbares orientaux ». En revanche, la perception moderne de ce peuple repose surtout sur les témoignages linguistiques qui indiqueraient que la langue lydienne appartient à la famille anatolienne, et que les Lydiens devraient donc être associés aux Louvites et aux Hittites. Paradoxalement, lorsque les noms propres préservés dans le corpus lydien sont considérés de près, on découvre une tradition onomastique tout-à-fait unique qui ne montre aucune correspondance avec celles de « vieux » peuples anatoliens.
Dans cette séance on présentera les caractéristiques principales de la tradition onomastique lydienne. On discutera de la formation des noms, des noms théophores et des éléments de la religion lydienne, on établira les parallèles que l’on peut tracer entre les noms lydiens et ceux d’autres régions, ainsi que les implications que ces faits induisent pour la reconstruction de la situation ethnolinguistique de la région.

17/03/2023

La parabole du riche et de Lazare chez Irénée
La séance sera animée par Agnès Bastit.
- vendredi 17 mars - de 11h15 à 13h - Sources Chrétiennes - 22 rue Sala 69002, 1er étage
Visioconférence :
https://cnrs.zoom.us/j/99701628112?pwd=NUZxaSt3Z29MU2t2YWtNdVM3L0krZz09
ID de réunion : 997 0162 8112
Code secret : h7VMUv

La péricope de Luc 16, 19-31 (le riche et Lazare) intervient cinq fois dans le Contre les hérésies d’Irénée, à chaque fois dans un contexte particulier, nettement différent des autres : lien avec l’évangile de Luc, interprétation figurative à partir du symbolisme des nombres, rapport avec la catéchèse spécifiquement adressée aux juifs, discussion autour de la métempsychose, argumentation sur la continuité entre l’enseignement de l’enseignement de l’Ancien Testament et celui du Christ. C’est le cas en particulier des deux occurrences où la péricope est suivie d’assez près, au livre II à propos de la doctrine sur l’âme et de son éventuelle migration, et au début du livre IV, où il est question de la concordance entre le prophétisme et la foi en la résurrection. Ces divers éclairages sur cette célèbre péricope permettent de mieux comprendre la diversité et la richesse de l’approche exégétique d’Irénée, dont l’attention est particulièrement en éveil lorsqu’il s’agit de textes évangéliques. C’est ainsi que, dans le cas de cette parabole, il s’intéresse à la spécificité de chacun des évangiles canoniques, à la structure narrative de la péricope, à la portée éthique du récit, au lien entre discours parabolique et discours clair, au rapport étroit enfin qui rattache la narration évangélique à l’enseignement de Jésus, et plus largement à la foi kérygmatique de l’Église.

16/03/2023

Séminaire Poésie et liturgie

- Jeudi 16 mars 2023 - 14h30 à 16h45 -  Salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e

La prochaine rencontre du séminaire de patristique « Liturgie et poésie » sera consacrée aux rapports entre poésie, images et pouvoir. Elle comprendra deux communications :

Danijel CikoviĆ, historien de l’art, post-doctorant à l’Université de Rijeka (Croatie), lauréat de la « Bourse HiSoMA 2023 »

Jean de Oncieu, abbé du monastère Saint-Chrysogone de Zadar (Croatie) ? Les relations inconnues entre l’Église de Lyon et la Dalmatie médiévale au prisme de l’histoire de l’art et de la littérature monastique.

Stéphane Gioanni, Lyon 2

Images et poésie : le cycle des portraits des évêques de Milan (Ennode de Pavie, carm. 2, 77-89) et les origines de « l’Église ambrosienne »

Le cycle des portraits des évêques de Milan a été composé à une date inconnue par Ennode de Pavie pendant son diaconat à Milan avant 513. Ces poèmes très brefs, qui empruntent au genre de l’épitaphe et de l’épigraphe, peuvent être interprétés comme le commentaire d’un cycle pictural qui a peut-être orné une salle du complexe épiscopal de Milan et qui présente saint Ambroise comme le fondateur de l’ecclesia ambrosiana. En nous interrogeant sur le dialogue entre la poésie et l’image, nous essaierons de situer cette œuvre méconnue dans le contexte du schisme laurentien au cours duquel l’évêque de Milan et son diacre Ennode défendaient à Rome, au côté du pape Symmaque, une conception nouvelle de l’autorité ecclésiastique, plus autonome vis-à-vis de l’ancienne noblesse et de l’Orient impérial et dans laquelle l’Église de Milan jouerait un rôle crucial. Nous nous interrogerons enfin sur les fonctions liturgiques de cette représentation qui fut célébrée ensuite par Grégoire le Grand, par le clergé carolingien et par les réformateurs du XIe siècle.

10/03/2023

Séminaire de l'axe C - Espaces, villes et sociétés
- Vendredi 10 mars 2023 - 15h à 18h - Salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- Affiche (.pdf)

Laurent Bricault, professeur d'histoire romaine, Université Toulouse II Jean Jaurès
Répondant : Romain Loriol, maître de conférences en langue et littérature latines, Université Lyon 3

Le visiteur du Louvre-Lens ne peut ignorer le colossal relief (2,54 m de hauteur sur 2,75 m de largeur) à l'image du dieu Mithra tuant un taureau qui se dresse devant lui dans la Galerie du Temps. Sa présence au cœur du musée artésien, depuis 10 ans, n'est sans doute qu'une étape dans l'extraordinaire odyssée qui est la sienne depuis bientôt deux millénaires. Brosser une biographie de ce monument d'anthologie, c'est tenter d'embrasser à travers lui les différents regards portés sur notre histoire, notre patrimoine. C'est aussi voyager dans le temps et l'espace, depuis la Rome des Antonins jusqu'à la France d'aujourd'hui, en passant par la villa Borghèse et le Musée impérial du Louvre.

07/03/2023

Séminaire de l'axe D - Epigraphie grecque et latine
- Mardi 7 mars 2023 - 17h à 19h - En distanciel - Lien de connexion

Maurice Sartre (Université de Tours/IUF, Hisoma)

L’inscription latine d’un fragment de marbre trouvé récemment en Syrie du Sud à Shahbā, l’antique Philippopolis, apporte des informations nouvelles sur la politique dynastique de Philippe l’Arabe (244-249) et sur le rôle particulier de son père dans ce domaine. La publication de ce document donne aussi l’occasion de reprendre l’ensemble du dossier épigraphique familial provenant de la ville natale de l’empereur et de souligner ses difficultés et ses incohérences apparentes.

03/03/2023

L’espace dans les performances théâtrale et oratoire
Séminaire de l'Axe B - Cultures anciennes et temporalités
- Vendredi 3 mars 2023 - 13h30 à 17h30, salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- Affiche (.pdf)

- Anne-Sophie Noel : « Mouvement et espace dans l'Ajax de Sophocle et réception sensible chez les spectateurs »
- Claire Canto : « Affrontement des espaces et dynamique mortifère dans la Médée de Sénèque ».
- Marie Ledentu : « Rostres et forum : mémoire de la performance oratoire cicéronienne dans les Suasoires de Sénèque le Père »

24/02/2023

Séminaire de l'axe C - Espaces, villes et sociétés
- Vendredi 24 février 2023 - 15h à 18h - Salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- Affiche (.pdf)

Jérôme France, professeur émérite d'histoire ancienne, Université Bordeaux Montaigne
Répondant : Patrice Faure, professeur d'histoire romaine, Université Lyon3

En 21 ap. J.-C., soixante-dix ans après la fin de la Guerre des Gaules, sept ans après la mort d’Auguste et l’avènement de Tibère, deux grands notables gaulois, C. Iulius Florus et C. Iulius Sacrovir, prirent la tête d’une révolte contre Rome qui finit rapidement et brutalement écrasée. Malgré sa brièveté et son caractère mineur, cet épisode est resté célèbre. Cela est dû en grande partie au récit long et détaillé de Tacite (Ann. 3, 40-47) qui constitue notre seule source, à part une allusion de Velleius Paterculus, mais aussi au caractère énigmatique de cette révolte, dans ses causes comme dans son déroulement, qui ont donné lieu à des analyses contradictoires (chez Tacite lui-même) et à des débats nourris. C’est pourquoi la bibliographie moderne qui lui a été consacrée est assez considérable. Beaucoup de questions se posent : pourquoi ces aristocrates gaulois, en apparence si bien intégrés à l’Empire, se révoltent-ils contre Rome ? Pourquoi certains d’entre eux, dont Sacrovir lui-même, participent-ils au début à la répression du soulèvement, pour se découvrir plus tard ? Pourquoi, enfin, Tacite évoque-t-il un mouvement assez large, comme si toutes les cités des Trois Gaules étaient soulevées, alors que dans le même temps, l’empereur ne semble pas prendre les choses au sérieux ?

23/02/2023

Séminaire Poésie et liturgie

- Jeudi 23 février 2023 - 14h30 à 16h45 -  Salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- Pierre-Marie Picard (EPHE)

Grégoire de Nazianze (329-390) est très célèbre pour ses Discours, sa défense de la doctrine du concile de Nicée et sa théologie de l’Esprit Saint. Ses Œuvres poétiques n’ont pas connu le même succès, en particulier en Occident, et aucune étude ne s’est encore intéressée à la morale que contient l’une de ses sous-sections, les Carmina moralia. Nous présenterons ce corpus et analyserons notamment les raisons invoquées par Grégoire pour justifier son recours au vers, la façon dont l’écrivain désigne ses poèmes moraux et la manière dont il se présente comme un conseiller. Nous nous pencherons également sur les thèmes principaux des Carmina moralia (l’invitation à la pureté et à la chasteté, l’exhortation au respect de la raison et de la mesure, l’invitation au détachement des valeurs terrestres et trompeuses et l’exhortation à l’imitation de Dieu et du Christ). Enfin, nous nous intéresserons au caractère universel et général de la morale grégorienne.
 
Illustration : les vv. 63-68 du poème II, 1, 39 Εἰς τὰ ἔμμετρα au f. 163v du Laurentianus pluteus 7,10. 
21/02/2023
Paganisme et christianisme dans l’Africa de Pétrarque
Séminaire n°1 du projet Affrica, organisé par Mathilde Cazeaux
- Mardi 21 février 2023 - 9h30 à 12h - ENS de Lyon, Site Descartes, salle D4.024
- affiche (.pdf)

« Les Romains, l'Empire et le dessein de Jupiter dans l'Africa de Pétrarque »
Adrian Faure (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)
L'épopée inachevée de Pétrarque s'ouvre sur deux chants qui placent Scipion l'Africain non pas
tant sous le signe de Mars et de la guerre que sous celui du prophétisme et du destin de Rome. Alors
que les ombres de son père et de son oncle lui annoncent sa victoire future sur Hannibal, elles lui
prédisent également l'avenir grandiose que connaîtra Rome notamment sous les premiers empereurs.
Cette prophétie trouve un étrange écho dans celle que prononcera Jupiter en personne (chant VII) à
Rome et Carthage venues en suppliantes pour obtenir sa faveur dans le conflit opposant Hannibal à
Scipion : celle qui sortira victorieuse de cette guerre sera celle qu'il aura choisie pour trône de son
pouvoir. L'allusion à Rome comme siège de l'Eglise chrétienne est évidente, et nous invite à relier la
première prophétie à la tradition augustinienne qui voit dans la Rome antique et dans ses grands
hommes le prototype de l'ecclesia des chrétiens. C'est aussi l'ensemble de la geste de Scipion qu'il faut
relire comme participant au grand dessein de Jupiter : l'avènement de son règne.

« De Virgile à Dante, les Enfers de l’Affrica entre paganisme et christianisme »
Laure Hermand-Schebat (Université Jean Moulin-Lyon 3, HiSoMA)
Le livre VI de l’Affrica, juste après la mort de Sophonisbe, s’ouvre sur le passage obligé de tout
poème épique depuis Homère qu’est la descente aux enfers. C’est le personnage de Sophonisbe elle-
même qui descend jusqu’au Styx. Sur un fond païen inspiré de Virgile (Aeneis VI), le poète dépose de
subtiles touches chrétiennes qui se combinent avec des réminiscences dantesques. Tout comme dans
sa conciliation des philosophies antiques avec le christianisme, Pétrarque ne dessine pas à proprement
parler un syncrétisme, mais propose une tentative de conciliation qui vise à gommer les contradictions
entre paganisme et christianisme. Il est aidé en cela par le poème virgilien qualifié dans l’Epistola II, 10
de « sacré » (v. 14 : Aeneide sacra) et par ses nombreuses interprétations allégoriques et chrétiennes,
développées dans l’Antiquité tardive et tout au long du Moyen Âge. C’est d’ailleurs dans la Senilis IV,
5 que Pétrarque reprend et réélabore cette lecture allégorisante et christianisante de Virgile.

21/02/2023

Nommer les hommes d’après les dieux. L’anthroponymie en pays thrace et le culte d’Apollon
- mardi 21 février - 17h à 19h - salle Reinach - 4e étage - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
Présentation par Paloma Guijarro Ruano, Université Complutense de Madrid
- affiche (.pdf)
- programme

Les noms théophores constituent une des catégories anthroponymiques les plus répandues dans le monde grec. Ces noms peuvent se modeler directement sur un théonyme, mais aussi sur des épiclèses divines, qui, à leur tour, peuvent renvoyer à des divinités bien connues ou à des cultes locaux plus spécifiques. Cependant, la présence des stocks de noms théophores dans une région déterminée ne garantit pas l’existence du culte du dieu dans cet endroit.
À cet égard, cet exposé portera sur la relation qui s’observe entre le culte du dieu Apollon en pays thrace et les pratiques onomastiques liées à l’usage des noms théophores dérivés des épithètes du dieu. Cette étude, en se fondant sur des travaux historiques, archéologiques et onomastiques précédents, analysera les données transmises par les sources littéraires et épigraphiques provenant des différentes parties de Thrace et des colonies grecques qui y sont localisées. D’une part, on se propose d’établir une méthodologie d’analyse comparative des données grecques et indigènes en termes philologiques et, d’autre part, d’examiner la formation et les mécanismes de création et adaptation de ces noms théophores à ce contexte particulier de contact culturel et linguistique.