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Date
24/03/2021

Plusieurs membres du laboratoire participeront au Festival européen Latin Grec, manifestation culturelle et festive dédiée aux langues et cultures de l’Antiquité, ainsi qu’aux Rendez-vous de l’Antiquité, le plan national de formation qui l’accompagne.
L'édition 2021, 100% virtuelle, célèbrera les Métamorphoses d’Apulée, écrivain romain né à Madaure (Algérie actuelle) au 2e siècle de notre ère.
- du 24 au 27 mars 2021 - en webinaire
- programme du festival

Le texte à l’honneur sera donc Les Métamorphoses ou L’Âne d’or d’Apulée, écrivain romain né à Madaure (Algérie actuelle) au 2e siècle de notre ère. Cet étonnant roman entraîne le lecteur en Grèce et plus précisément en Thessalie – région réputée pour sa pratique de la sorcellerie – où Lucius, jeune héros intrépide, se verra bien malgré lui métamorphosé en âne et entrainé dans une suite de mésaventures rocambolesques. Elles le mèneront jusqu’à Corinthe, où il retrouvera enfin apparence humaine, puis à Rome. Précisons qu’Apulée ne s’en tient pas à l’histoire de Lucius : il la ponctue de récits secondaires qui pourraient se lire comme autant de petits romans, tel le palpitant conte mythologique Amour et Psyché.

24/03/2021

La transmission du savoir médical dans les textes doctrinaux
Séminaire transversal de l'axe A : les formes de la transmission du savoir dans l'Antiquité et organisée par Léa Zeringer et Diane Ruiz-Moiret, doctorantes au laboratoire
- mercredi 24 mars 2021 - de 16h30 à 20h - en webinaire
- affiche (.pdf)

Critique horatienne de la philosophie comme médecine de l'âme
Juliette Gaillemain-Meeus (ENS de Lyon)

Dans son œuvre, le poète Horace reprend l'idée d'une philosophie comme médecine de l'âme. Il s'inscrit en cela dans le sillon de Socrate, qui associait étroitement les vices aux maladies corporelles, mais plus encore dans le sillon stoïcien, qui considère les passions comme des maladies de l'âme à éradiquer par la philosophie. Le poète, qui emploie ces métaphores corporelles pour évoquer les vices, semble cependant critiquer la vision dogmatique du Portique. Le prédicateur stoïcien paraît en effet se conduire comme un médecin de l'âme en partant du principe que la philosophie est une science comme la médecine : il se comporte alors comme un savant capable de donner des remèdes au malade. Horace remet en cause cette vision verticale de la thérapeutique philosophique, en montrant que le véritable philosophe s'occupe d'abord de sa propre vertu. La philosophie soigne certes les vices, mais du philosophe en premier lieu, en lui apprenant à se garder de vouloir corriger les autres avant de s'être réformé lui-même.

Le savoir médical de Columelle dans les livres I et II du De re rustica
Marine Bretin-Chabrol (Université Jean Moulin, Lyon 3)

Agronome romain désireux de constituer sa discipline en véritable science appliquée, Columelle justifie ses conseils pratiques concernant l’agriculture par la référence à certains processus physiologiques à l’œuvre dans la terre ou dans les plantes, en écho à plusieurs traditions médicales anciennes (gynécologie, médecine « climatique », sans parler ici de la médecine vétérinaire, développée aux livres VI, VII, VIII). Nous repérerons quelques indices de cette influence et nous interrogerons sur les sources utilisées par Columelle, afin de déterminer si l’agronome développe une pensée médicale homogène et assumée, ou s’il se contente de faire un usage rhétorique des concepts médicaux qu’il emploie dans ce cadre.

La lèpre évangélique : une maladie emblématique ?
Armand Castellon (Université Lumière, Lyon 2)

Dans la Bible, plusieurs maladies contagieuses sont évoquées. Dans le Nouveau Testament, il n’y a que trois occurrences du mot λοιμός, (loimos – peste), l’une est métaphorique et les deux autres sont dans une liste de malheurs annoncés, qui plus est dans une expression paronymique (λιμοὶ καί λοιμοὶ - famines et pestilences). Cependant le corpus présente des maladies individuelles. La plus emblématique est la lèpre. Il est dit qu’il y avait des nombreux lépreux en Israël. L’identification de cette condition est problématique. Peut-on dire que la lèpre néotestamentaire est une appellation médicale ? Dans l’évangile de Luc, le premier miracle est la guérison d’un lépreux. Cette maladie s’inscrit dans un discours vétéro-testamentaire développé. Plusieurs personnages en sont atteints ou guéris. La cause semble en être une faute morale. Les traducteurs de la Septante sont allés chercher une terminologie des médecins grecs. Hippocrate utilise le mot « lepra » pour désigner des conditions dermatologiques sans en développer la nosologie. Or l’identification à la maladie de Hansen ne peut pas être faite à partir des symptômes présentés. L’appellation sert aussi à caractériser plusieurs personnages du Nouveau Testament tout en suscitant des zones d’ombre. Lazare le lépreux contamine Lazare le ressuscité. Enfin, le personnage de Simon le lépreux et son entourage ne semblent pas affectés par la condition, ce qui soulève plusieurs interrogations.

18/03/2021

Un nouveau regard sur l’onomastique de l’Épire ancien : données récentes, questions remarquables et perspectives différentes
Panagiotis Filos, université de Ioannina, Grèce
- jeudi 18 mars 2021 - de 17h à 19h - en webinaire
- affiche (.pdf)
- programme 2020-2021

16/03/2021
Une journée pour rencontrer et mettre en avant les doctorants des laboratoires de la MOM autour de deux temps fort.
- mardi 16 mars 2021 - de 9h30 à 16h - en webinaire
- inscription obligatoire
- affiche (.pdf) et résumés
- programme (.pdf)
09/03/2021

Prochaine séance du séminaire
Dans les pas de Damascius et des néoplatoniciens au Proche-Orient : cultes et légendes de la Phénicie

Julien Aliquot, CNRS-HiSoMA
- mardi 9 mars 2021 - de 17h à 19h - séance en webinaire
- affiche (.pdf)
- programme 2020-2021

05/03/2021

Prochaine séance du séminaire Historiographie et Bibliographie des Sciences de l’Antiquité
La taberna : l’élaboration d’une définition archéologique de la boutique en Italie et en Gaule
Marine Lépée, doctorante au laboratoire ArAr-Univ. Lyon 2 / IASA, Univ. de Lausanne (CH)
- vendredi 5 mars 2021 - de 13h à 14h - en webinaire
- affiche (.pdf)
- programme 2020-2021

05/03/2021

Les oreilles des dieux : Chypre, le Proche-Orient, l’Égypte et la Grèce (Ier millénaire av. J.-C.)
Journées d'étude organisées par Anna Cannavo, Sabine Fourrier, du laboratoire, Antoine Hermary, du Centre Camille Jullian (Aix-Marseille), le Centre d’Études Chypriotes, l'ERC MAP (Toulouse) et avec le soutien de l’AAMO.
- les 5 et 6 mars 2021
- lien zoom pour l'après-midi du 5 mars
- lien zoom par la matinée du 6 mars
- contact : Anna Cannavo
- affiche (.pdf)
- programme (.pdf)

Textes et images antiques montrent des divinités à l'écoute de leurs fidèles, quels que soient les moyens de communication entre dieux et mortels. Les journées d'étude feront dialoguer des spécialistes de différentes aires culturelles de la Méditerranée orientale, de la Mésopotamie à l'Égypte, avec un focus sur les mondes phéniciens et grecs. Elles inviteront également une ethnologue des mondes contemporains à porter son regard sur ces pratiques anciennes qui trouvent un écho à la période moderne.

Programme
 
● Vendredi 5 mars

14h30 - Accueil et introduction
Bérangère Redon, directrice adjointe du laboratoire HiSoMA
Sabine Fourrier, présidente du Centre d’Études Chypriotes

15h - « Ô mon dieu, entends ma prière ! »… mais comment les divinités du Proche-Orient ancien recevaient-elles et répondaient-elles aux sollicitations humaines ?               
Virginie Muller, Archéorient

De nombreux textes rédigés en sumérien ou en akkadien, notamment aux IIe et Ier millénaires av. J.-C., attestent de l’existence de moyens de communication entre les dieux et les hommes, tels que différentes formes de prières et des pratiques divinatoires variées, qui constituent des phénomènes majeurs de la religiosité du Proche-Orient ancien. La communication allant des hommes vers les divinités est donc relativement bien connue, mais qu’en est-il dans le sens inverse ?

À travers quelques exemples essentiellement textuels, il s’agira de voir, non seulement, si les dieux étaient réceptifs à ces différents appels et de quelles manières ils les entendaient ou les voyaient, mais aussi s’ils y répondaient et par quels biais.

15h30 - L’oreille qui écoute et l’accessibilité des dieux en Égypte pharaonique
Sylvain Dhennin, HiSoMA

La religion pharaonique a longtemps été considérée comme peu marquée par la piété personnelle, qui a laissé des traces moins évidentes que les rites et la théologie des temples et des grandes fêtes. Ce sont principalement les fouilles à Deir el-Médina (Louqsor) qui ont permis de mettre pour la première fois en lumière une série de pratiques liées à une conception d’un lien direct entre les individus et les divinités, à l’exclusion de l’intervention d’un clergé. Parmi les documents révélant ces pratiques, le thème de l’écoute par le dieu est très présent, à partir du Nouvel Empire (~1500-1000 av. J.-C.). Cette communication a pour objectif de présenter la documentation et l’état de la recherche sur ce sujet qui a vu d’importantes publications ces dernières années. On s’intéressera aux témoignages laissés par les particuliers pour mettre en évidence les lieux et les occasions dans lesquels le dieu était considéré comme accessible.

16h - Les divinités du lac salé de Kition
Pauline Maillard, FNS / HiSoMA

Au cours des périodes chypro-archaïque et chypro-classique, l’espace périurbain autour du lac salé de Kition voit fleurir plusieurs lieux de cultes. Les recherches archéologiques menées sur place ont permis depuis plus d’un siècle de confirmer l’existence d’au moins deux espaces à vocation religieuse – auxquels s’ajoute peut-être un troisième, révélé par des fouilles récentes sur le site d’Hala Sultan Tekke. La reprise de l’étude de ces lieux périurbains et de leur intégration dans le panorama des cultes kitiens permet d’entrevoir les différentes prérogatives associées aux figures divines installées auprès du lac salé. Cette communication s’intéressera en particulier à l’espace religieux des Salines, dont le mobilier est le plus abondant et permet de caractériser la nature d’un culte honorant des divinités principalement féminines. L’étude du mobilier coroplathique des Salines documente l’apparition à Kition de la figure dite « dea gravida ». Issue du répertoire levantin, elle jouit localement d’une grande popularité dès l’époque chypro-archaïque, attestée par la réappropriation du motif par les ateliers locaux. Le type iconographique de la déesse gravide s’y maintient et perdure jusqu’au Chypro-Classique, moment où la figure se pare notamment « de grandes oreilles ». Nous observerons ici cette évolution, en regard des productions levantines contemporaines, mais aussi des attestations épigraphiques et du reste des terres cuites provenant des Salines.

Cette communication est construite en dialogue avec l’intervention du Prof. Antoine Hermary « Les grandes oreilles de la déesse de Kition : deux figurines du Louvre ».

16h30 - Les grandes oreilles de la déesse de Kition : deux figurines du Louvre
Antoine Hermary, Centre Camille Jullian

Parmi les centaines de figurines étudiées par Pauline Maillard dans sa thèse sur les terres cuites des Salines de Kition deux têtes féminines conservées au Louvre, que l’on peut dater dans la première partie de l’époque classique, présentent une caractéristique singulière : leurs oreilles n’ont en effet ni la même taille, ni la même forme que celles des autres personnages. P. Maillard y voit des oreilles bovines, tandis que, précédemment, Sabine Fourrier les avait décrites comme « de larges oreilles en éventail ». Il ne s’agit certainement pas d’une maladresse du modeleur, mais d’un choix appliqué à cette version hellénisée du type iconographique phénicien de la « dea gravida », ici représentée en « kourotrophe », avec un enfant dans ses bras. Cette curieuse déformation des oreilles, quel que soit son modèle, cherche très probablement à faire comprendre que la déesse « écoute la voix » des fidèles, selon une formule bien connue au Proche-Orient et à Chypre, y compris dans une inscription phénicienne trouvée aux Salines. Cette curieuse innovation iconographique, restée tout à fait isolée, sera remplacée dans la région de Golgoi, probablement à partir de la deuxième partie de l’époque classique, par des oreilles en relief qui expriment de façon plus significative que la divinité écoute avec bienveillance ceux qui lui adressent leurs prières.

17h - Discussion

● Samedi 6 mars

9h30 - Inscriptions, oreilles et yeux votifs : les dieux de Chypre écoutent et regardent-ils ?
Anna Cannavò, HiSoMA et Hélène Le Meaux, musée du Louvre

À travers cette communication nous nous interrogerons sur les liens entre les fidèles et les dieux à Chypre dans l’Antiquité en croisant les données épigraphiques et iconographiques. Parmi les ex-voto anatomiques découverts dans l’île, principalement dans la région de Golgoi et datant des époques hellénistique et romaine, sont attestés un certain nombre d’éléments du visage humain dont des yeux et des oreilles, auxquels on peut ajouter de manière exceptionnelle quelques bouches. Certains de ces ex-voto sont inscrits, et nous renseignent sur l’identité des fidèles et des divinités invoquées. D’autres éléments (l’usage de l’épithète epêkoos, certaines formules de prière) apportent des indices supplémentaires qu’il faut prendre en compte. 

Chacune dans notre domaine, nous proposerons un certain nombre de pistes de recherche quant au sens à donner à ces témoignages.

10h - « Parce qu’il a entendu ma voix. Puisse-t-il me bénir ! ». Usages et portée d’une formule phénicienne et punique
Fabio Porzia, Giuseppe Minnuno et Corinne Bonnet, ERC MAP, PLH, Université Toulouse Jean-Jaurès

La formule dont il sera question est extrêmement répandue dans le monde phénicien et punique au point qu’on pourrait se demander si elle ne vient pas sceller, de manière quasiment mécanique, l’interaction entre les hommes et les dieux. Par-delà la formule « rituelle » précisément, quelle était la portée effective de ces deux sentences ? Pour répondre à cette question, il faut en explorer les usages dans le temps et dans l’espace. Nous nous proposons donc d’examiner d’une part l’amplitude du recours à cette ou ces formules ; l’effet de répétition peut en effet cacher de micro-variations instructives. Ainsi que l’on s’adresse à une ou plusieurs divinités, masculines ou féminines, ou que l’interlocuteur humain soit un ou multiple, masculin ou féminin, la formule est susceptible de changer. Est-ce vraiment le cas ou est-elle pour ainsi dire figée ? Nous analyserons, d’autre part, quelques inscriptions bi- ou trilingues pour voir comment, en grec ou en latin, la formule a été transposée… ou ignorée. Nous prêterons encore attention aux images figurant sur les stèles affichant notre formule. La présence rare d’oreilles peut y faire écho de manière quelque peu redondante ou complémentaire, mais un tel choix ne semble s’être imposé que dans quelques cas. Enfin, nous examinerons les anthroponymes qui font appel au verbe « écouter » afin de recueillir d’autres échos aux représentations divines relevant de ce champ sémantique. En définitive, ce dossier engage la question de l’anthropomorphisme des dieux phéniciens et puniques, qu’il convient d’aborder dans une dimension comparative.

10h30 - Qui et où les dieux epêkooi écoutent-ils ? L’épithète en contextes en Méditerranée orientale à partir de l’époque hellénistique
Thomas Galoppin et Sylvain Lebreton, ERC MAP, Université Toulouse Jean-Jaurès

L’adresse à des divinités epêkooi, « qui écoutent » et sont à la fois attentives et réactives, se répand à partir de l’époque hellénistique dans les dédicaces épigraphiques. Dans un article de 2016, E. Stavrianopoulou a suggéré que cette diffusion reposait sur la convergence de comportements religieux similaires dans les différentes sociétés du bassin méditerranéen, en commençant par l’application à la sphère religieuse des modalités de la communication entre les sujets et le pouvoir royal : les souverains hellénistiques doivent être attentifs aux requêtes de leurs sujets. Cela supposerait de lire l’épithète epêkoos comme l’expression d’une démarche rituelle qui met les agents humains, essentiellement des particuliers, en présence de la divinité, à portée d’oreilles. Qui sont ces agents et où s’adressent-ils à ces divinités censées prêter l’oreille à leurs requêtes ? À quelles divinités demandent-ils une attention particulière ? Quels attributs onomastiques sont combinés avec celui d’epêkoos ? Nous tenterons de répondre à ces questions en examinant les contextes d’application de l’épithète et le(s) réseau(x) qu’ils dessinent, essentiellement dans le royaume lagide et son aire d’influence (Égypte, Chypre, Égée), sans nous interdire des prolongements vers le reste du bassin oriental de la Méditerranée et la période romaine.

11h - Discussion

01/03/2021

Mise en réseau des expériences dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels
Le projet européen NETCHER, consacré à la protection du patrimoine culturel contre le pillage et le trafic, et coordonné par le laboratoire HiSoMA, organise un forum qui présentera les résultats et les réalisations du projet, les recommandations finales, les feuilles de route en matière de recherche et de technologie, les bonnes pratiques et abordera la question de la communication et de la sensibilisation.
- les 01 et 02 mars 2021 - en webinaire
- programme complet (.pdf)

25/02/2021

Nouvelle séance du séminaire
Noms vénètes, noms italiques : un réexamen

Blanca María Prósper Pérez, Université de Salamanque, Espagne
- jeudi 25 février 2021 - en webinaire
- affiche (.pdf)
- programme 2020-2021

12/02/2021

Inspirations, tensions, résistances
Journée d'études organisée par Mathilde Cazeaux, Claire Fauchon-Claudon et Anne-Sophie Noel
- vendredi 12 février 2021 - ENS de Lyon - en webinaire
- contact : Mathilde Cazeaux
- affiche (.pdf)
- programme (.pdf)

Cette journée de discussion se propose de mieux faire connaître les débats scientifiques autour des théories postcoloniales et d’engager une réflexion à la fois disciplinaire et interdisciplinaire suivant deux axes principaux : "Décoloniser les Lettres classiques ?" (enjeux, moyens, limites) ; réceptions postcoloniales de l’Antiquité - analyses de l’utilisation des classiques en lien avec les (et au-delà des) théories postcoloniales.
L’émergence des postcolonial studies a, depuis les années 1990, suscité de vifs débats autour des Classics dans le monde anglo-saxon : considérées comme un instrument de domination de l’Occident, associées à l’impérialisme, à l’esclavagisme, à l’oppression des minorités, voire au suprémacisme blanc, les disciplines liées à l’Antiquité grecque et romaine (langues, littérature, histoire, philosophie, histoire de l’art et archéologie) ont fait l’objet de vives critiques et ont opéré un important travail réflexif à la lumière des théories postcoloniales.
Or, en France, il semble que les études classiques soient restées en marge de ces débats, ou tout du moins qu’elles ne les aient pas pris en compte de façon consciente et/ou explicite.
Toutefois, un épisode comme la polémique autour de l’utilisation de masques dans une représentation des Suppliantes d’Eschyle en 2019, ainsi qu’un certain nombre d’évolutions montrent que ces questionnements traversent également la création et les sphères académiques françaises.